Alors que les prévisions étaient de 100 milliards de FCFA pour l’année 2024, les Burkinabè ont contribué au 25 juin 2024, plus de 86 milliards de FCFA. Soit un taux de réalisations de plus de 86%. C’est la preuve concrète que les Burkinabè sont engagés à fond dans la lutte contre le terrorisme pour la reconquête de leur territoire national. C’est aussi un signal fort lancé aux forces du mal, d’où qu’elles viennent, que les Burkinabè ont décidé de ne fléchir l’échine devant qui que ce soit. Autrement, on leur a imposé une guerre qu’ils ne méritent, aussi sont-ils prêts à se priver de beaucoup d’avantages pour défendre leur pays par tous les moyens dont ils disposent.
Dans un tel contexte, les autorités doivent multiplier les actions qui permettront de mobiliser encore davantage les Burkinabè autour de cette lutte pour notre indépendance, notre souveraineté et notre dignité. Ce n’est pas seulement parce que les Burkinabè sont conscients qu’il faut contribuer à la lutte contre le terrorisme qu’ils cotisent, mais aussi et surtout parce qu’ils sont témoins de là où vont les fonds qu’ils mobilisent.
Quand on leur dit que c’est grâce à leurs contributions que les Forces combattantes sont équipées en matériels de combat, on ne fait que renforcer leur envie de contribuer. Quand on leur dit que ce sont leurs contributions qui paient les « salaires » des Volontaires pour la défense de la patrie, ils sont encore plus motivés. Bref, quand ils savent que c’est grâce à leurs contributions que des terroristes sont régulièrement neutralisés ou chassés de leurs localités, ils sont fiers de contribuer. Car, il s’agit de leur propre cause.
Mais, que les Burkinabè savent une chose : les seules contributions financières ou matérielles au Fonds de soutien patriotique ne suffiront pas à venir à bout du terrorisme, à reconquérir notre intégrité, notre indépendance et notre souveraineté. Il nous faut changer de comportement. Tous les peuples qui ont fait leur propre développement l’ont réalisé dans la discipline, dans la solidarité et la fraternité, dans la cohésion et la concorde, dans le patriotisme et l’intégrité, dans le respect des valeurs culturelles et traditionnelles, dans l’amour et le respect du bien public. Pour cela nous devons bannir de nos comportements quotidiens la haine de l’autre, l’intolérance, la cupidité, la corruption, la division, la malhonnêteté, l’indiscipline. Bref, tous ces maux qui ont longtemps retardé notre développement et notre progrès vers le bien-être économique et social.
Le contexte de la transition nous donne cette belle occasion de parler enfin le même langage autour d’objectifs communs et bien définis. C’est ensemble que nous réussirons à opérer toutes les réformes qui contribueront à la refondation de notre pays vers l’émergence et le développement. Mais, tout cela demande des sacrifices que nous devons accepter de consentir. Comme nous le faisons à travers nos contributions au Fonds de soutien patriotique et à travers d’autres initiatives de développement. Le Burkina Faso sera ce que les Burkinabè auront décidé qu’il soit. C’est un devoir de générations qu’il faut accomplir et passer le témoin.
Dabaoué Audrianne KANI