Autant le dire… Lutte contre le terrorisme, l’exemple du BIR 10 à Dédougou

A Dédougou, ils ont juré qu’aucun gramme de coton ne sera abandonné en brousse. Pour eux, les producteurs de coton doivent pouvoir vendre leur coton et entrer en possession de leur argent. Et ils l’ont fait. Tout le coton qui était séquestré par ces bandits, ces groupes armés terroristes, est rentré à l’usine. Depuis le 21 juin, les producteurs passent aux guichets des banques et empochent leur dû. Ce qui leur permet de débuter la campagne agricole dans la sérénité.
A Dédougou, ils ont décidé de nettoyer toutes les zones infestées par les groupes armés terroristes. Leur objectif, ne laisser aucune place ou la main ne passe et repasse. C’est ce qu’ils sont en train de faire. La route Dédougou-Nouna, qui jadis semblait être la chasse gardée des groupes armés terroristes sur laquelle ils faisaient même des checkpoints, leur est désormais fermée. Les usagers peuvent aller à Nouna et revenir à Dédougou et vice-versa. Tranquillement !
Des villages dont les populations ont été déguerpies reprennent vie. Wakara a été réinstallé. A Ouargoye il y a la vie ; tout comme à Kosso, à Kari, à Solenzo et autres. Pour eux, les populations doivent retourner chez elles et vivre leur vie quotidienne. Pour eux, les producteurs doivent réinvestir les champs et produire, non seulement pour se nourrir, mais également réussir l’Offensive agro-pastorale et halieutique. Actuellement à Dédougou, dans cette grande région agricole, appelée le grenier du Burkina, les producteurs sont à l’œuvre ; ils sont dans les champs et s’activent sous la protection de ces jeunes gens qui ont décidé de donner leurs vies pour que vivent les Burkinabè.
Eux, ce sont les éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR 10) de Dédougou, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), l’ensemble des Forces de défense et de sécurité de cette vaste région et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont décidé de libérer Dédougou. Comme ailleurs sur le territoire national, les mêmes acteurs ont décidé de libérer d’autres localités du pays.
Il est évident qu’un phénomène comme le terrorisme qui a malheureusement eu le temps de s’implanter fortement dans notre pays, avec des complicités diverses, ne peut être éradiqué aussi vite qu’on le voudrait. Qu’à cela ne tienne, à Dédougou, la tendance est très favorable. Ce, d’autant plus que tous les acteurs sont unanimement mobilisés et engagés à neutraliser ces fous de la mort.
C’est cet engagement franc et courageux du BIR 10 et de tous les acteurs de lutte contre le terrorisme qui est attendu de l’ensemble des Burkinabè. Nous avons un ennemi qui veut nous empêcher de vivre, d’être nous-mêmes chez nous, sur les terres de nos ancêtres. Quelle réponse donner à un tel ennemi si ce n’est le combattre, le neutraliser afin de lui démontrer qu’en aucun cas, il ne peut nous exproprier nos terres et nous chasser de chez nous.
La région de la Boucle du Mouhoun est en train de retrouver la paix. C’est à saluer, même s’il reste encore beaucoup à faire pour consolider les acquis.
Dabaoué Audrianne KANI