Autant le dire… : Nos enfants et nos femmes nous attaquent et nous tuent

L’annonce a fait l’effet d’un tollé général : les assaillants de Solhan sont majoritairement des enfants dont l’âge est compris entre 12 et 14 ans. Il y avait aussi des femmes qui indiquaient les concessions à attaquer, sans doute parce qu’elles connaissaient ceux qui y habitent et les raisons pour lesquelles il fallait les tuer. Pouah ! Si c’est dans un contexte de ce genre que se trouve le Burkina Faso, c’est que l’heure est grave. Même s’il ne faut pas céder, il reste entendu que quelque chose de fort doit être fait. Au moins pour haranguer les troupes et rassurer les Burkinabé.

A l’Est, voilà ce qui s’y passe.

“L’agriculture a été interdite dans les hameaux de culture de Tankoalou, commune de Foutouri (Est) par des terroristes qui brûlent également des greniers, a appris l’AIB. Des terroristes ont posté leurs recrus locaux dans les différents hameaux de culture de Tankoalou avec l’ordre de tirer sur toute personne qui ira au champ. Présentement, toute la population de ces hameaux de culture s’est vidée et a trouvé refuge à Tankoalou-centre. Il est aussi interdit à toute personne d’aller à Tankoalou et d’y sortir.

Le samedi 12 juin 2021, les mêmes terroristes ont fait le tour de ces hameaux de culture pour incendier des greniers. La situation est très dure pour ces populations car cela fait trois ans environ, qu’aucun véhicule de commerce n’est allé à Tankoalou, selon nos informateurs qui crient au manque de ravitaillement

C’est à se demander si c’est réellement au Burkina Faso que cela se passe. Car, à tout point de vue, on ne peut comprendre et admettre que des zones entières de notre pays soient sous le contrôle des terroristes. Est-ce vrai que nos Forces de défense et de sécurité, nos autorités sont bien au courant ? Si oui, que font-elles pour délivrer ces zones et les populations qui y habitent afin qu’elles ne cèdent pas à la ? Ou bien, n’y a-t-il aucune solution pour leur venir en aide ? Doivent-elles, ces populations, se résigner à vivre dans une telle situation ?

A leur décharge, les Forces de défense et de sécurité semblent débordées par le phénomène. Puisqu’elles n’échappent pas au dictat des terroristes. Ainsi, 11 policiers ont été tués ce lundi 21 juin pendant que quatre autres sont portés disparus. Jusqu’à quand les Burkinabé vont-ils se laisser tuer ? Autant dire qu’on ne peut rien contre le phénomène du terrorisme ?

Tout compte fait, le Burkina Faso n’a pas le choix. Il faut nécessairement vaincre le péril terroriste et restaurer l’intégrité du territoire national afin de permettre aux populations de retrouver leurs localités respectives. C’est un impératif ! Le danger serait de laisser les populations se défendre elles-mêmes au risque de se retrouver dans les rangs des terroristes. C’est pourquoi, s’il faut encore le répéter, on dira qu’il est temps d’aller résolument à l’assaut des terroristes pour en finir avec cette situation qui gagne de plus en plus du terrain.

Dabaoué Audrianne KANI