Autant le dire… :que celui qui est fort aille neutraliser les terroristes et libérer les populations

 

En attendant que le gouvernement malien se prononce officiellement sur la situation, tout porte à croire qu’une tentative de coup d’Etat a été déjouée au Mali. Le énième coup d’Etat déjoué par le pouvoir dont l’objectif n’est rien d’autre que de renverser le Général d’armée Assimi Goïta et ses camarades et déstabiliser ainsi les institutions actuelles de la République.

Que faut-il retenir d’une telle situation ? Qu’il y a encore dans nos pays, dans le contexte actuel, des soldats et des personnes civiles qui veulent renverser les pouvoirs en place ? Combien de temps va-t-on passer à chercher à se remplacer à la tête de nos Etats par des coups d’Etat ? Sans doute que les auteurs de ces opérations de déstabilisation n’ont pas encore compris les vraies préoccupations des populations en proie au terrorisme et à la crise humanitaire.

Il est évident que si on pose la question aux Maliens, la majorité dira que sa première préoccupation, c’est de libérer le pays des mains des groupes armés terroristes et des groupes rebelles qui cherchent à le diviser, le pacifier et envisager sérieusement son développement. Toutes ces jérémiades et tentatives de remise en cause de la marche du pays avec les Généraux ne sont en réalité que des questions de personne. Car fondamentalement, que ce soit les militaires, les hommes politiques ou les acteurs de la société civiles, ils sont tous unanimes que le pays va mal et qu’il ne faut pas en rajouter. Tout le reste n’est qu’une question de savoir se parler et se comporter. Le Mali, tout comme les autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ne mérite pas ça. On a envie de crier sa rage face à toutes ces actions qui tendent à déstabiliser des pays et une zone qui ne sont déjà pas suffisamment stables.

Aussi, a-t-on envie de dire à tous ceux qui ont les moyens techniques et les intelligences pour fomenter des coups d’Etat de les mettre à la disposition des combattants et aller libérer les populations dans les zones à forts défis sécuritaires qui ne demandent qu’à vivre en paix. Nos armées doivent éviter de se comporter en fauteur de troubles. Elles ne doivent pas décevoir les populations qui depuis un certain temps leur font entièrement confiance et qui leur ont confié leur destin. Elles ne doivent en aucun cas servir des intérêts autres que ceux des populations.

Au Mali, on parle de plusieurs militaires dont des officiers supérieurs mis aux arrêts. Ce sont des hommes en moins alors que le pays en a besoin pour mener le combat contre le terrorisme. Pour les arrêter, il a fallu mobiliser des unités qui auraient pu aller au front au lieu de courir derrière d’autres militaires dans les villes. Il ne faut pas prendre les populations en otage. Pour ce faire, les autorités au pouvoir doivent, elles aussi, éviter de créer les conditions de leur propre déstabilisation en voyant partout des opposants à leur pouvoir.

Dabaoué Audrianne KANI