Très prochainement, les acteurs de l’éducation nationale se retrouveront pour discuter des reformes à opérer dans le domaine. Ce sera les grandes assises nationales sur l’éduction initiées par le ministère de l’Education dont Stanislas Ouaro porte la charge. Ce sera certainement une très belle occasion pour tous les acteurs, sans exclusive de se retrouver et de parler franchement. Autrement, il sera grave si à l’occasion de ces assises on louvoie avec la réalité du moment.
Il est de notoriété que l’éducation nationale (ou encore les enseignements) telle qu’elle est dispensée au Burkina Faso ne répond pas du tout aux préoccupations de l’heure. Elle est en déphasage avec les réalités du terrain. Si bien que tout le monde est unanime et s’accorde à dire que l’éducation nationale et même la formation de façon générale, met sur le terrain des chômeurs et non des travailleurs. D’où la nécessité de réformer pour mieux s’adapter au contexte de développement de notre pays. Pour rappel, les dernières assises portant sur des réformes dans l’éducation nationale datent de 1995. Soit plus d’un quart de siècle. Il est donc temps pour qu’on s’adapte à la réalité.
C’est pourquoi, tous les acteurs devraient s’associer, se joindre et adhérer à l’initiative du ministère de l’Education. Car, au-delà du moi de chaque acteur, elle vise à harmoniser l’éducation et la formation avec les besoins de développement du pays et de bien-être social des Burkinabè. « L’éducation est à la base de tout processus de développement », aime-t-on à dire. Si tel est réellement le cas, tout le monde devait s’inscrire dans la dynamique du changement ou des réformes qui sont en vue. Il reste entendu qu’aucun gouvernement, aucun acteur, aucun décideur ne peut oser réformer un système en dehors des aspirations d’un peuple qui sait où il va. Les Burkinabé, à travers l’insurrection et le changement qu’ils veulent, savent sans aucun doute là où ils veulent aller. Ils savent ce qu’il faut faire.
Aussi, faut-il une fois de plus encourager le large rassemblement que fait en ce moment le ministre Ouaro pour intéresser tous les acteurs au processus. Afin que le jour –J et les jours après les conclusions, résolutions et recommandations, chacun se sente concerné. Il y a sans doute eu un faux pas dont certains ont voulu se saisir pour remettre en cause les réformes. Mais, aujourd’hui, tout porte à croire que les petits plats sont en train d’être mis dans les grands pour des assises inclusives dont les conclusions ne souffriront d’aucune contestation.
Pour cela, il faut que les acteurs acceptent d’aller jusqu’au bout en ne faisant pas des réformes qui seront tout de suite rattrapées le lendemain par un contexte nouveau. Il est évident qu’il ne peut y avoir des réformes sans perte d’avantages, mais aussi des gains d’autres avantages. C’est un sacrifice que chacun doit accepter de faire si tant est que l’objectif c’est d’opérer des changements positifs au profit des générations futures.
Dabaoué Audrianne KANI