Capitale économique du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso est la deuxième ville la plus peuplée et la plus développée du pays. Des meubles, des motos destinées à la vente, disposés presque sur le goudron. Des stationnements de véhicules poids lourds (camion) et tricycles devant des magasins rendant toute circulation impossible…, c’est le constat que nous faisons, ce 27 juillet 2021.
Là, la priorité n’est pas donnée aux usagers de la route, mais plutôt aux marchandises. C’est presque la même observation que nous faisons au niveau des différentes routes de la ville. Des vendeurs de pains aux grilleurs de viande en passant par les kiosques, tous occupent illégalement et de façon anarchique le domaine public, en particulier les goudrons. Conçus pour fluidifier la circulation, ces goudrons sont devenus des « centre d’affaires » pour bon nombre de personnes.
Bobo-Dioulasso est loin d’être une ville ayant un énorme potentiel routier. Les infrastructures réalisées visent à permettre une circulation fluide des populations. Le paradoxe est que c’est cette même population qui occupe anarchiquement ces voies, pire, bloque même la circulation à certains endroits.
Des actions jusque-là insignifiantes
Nous nous souvenons que, depuis le début de l’année 2021, la commune de Ouagadougou a entrepris une campagne de désengorgement de la voie publique dans ladite commune. Elle s’est caractérisée jusque-là, par notamment la destruction de kiosques et autres commerces ‘’illégalement’’ installés aux abords des rues.
La commune de Bobo-Dioulasso devrait-elle en faire autant pour fluidifier la circulation sur certaines de ses artères ? Certains riverains interrogés pensent que la municipalité doit jouer véritablement son rôle. « Souvent on se demande à quoi sert la police municipale dans la ville de Bobo-Dioulasso.
Surtout avec les taxis motos c’est vraiment triste, ce matin même (ndlr) au niveau du stop j’ai failli faire un accrochage avec un taxi moto. Il faut aussi dire qu’il y a des boutiques qui sont installées de manière anarchique, les gens déposent les marchandises sur le goudron et l’espace réservé pour les engins est occupé par les marchandises », décrit Anatole KIELEM informaticien dans une agence pour l’emploi.
Sanata BARRO, stagiaire dans une maison d’assurance lance plutôt un cri de cœur aux autorités, afin qu’ils prennent leurs responsabilités pour pallier le problème. « La circulation est très mauvaise au niveau du grand marché, et les routes sont très petites. Si la mairie pouvait prévoir des parkings pour engins automobiles aux alentours du grand marché, cela faciliterait la circulation à Bobo », assure-t-elle.
Ibrahim GUIRE
Marie-Claire SOME /Stagiaires