Babo Pierre Bassinga gouverneur de la Boucle du Mouhoun: « Le patriotisme au-delà de dire la patrie ou la mort est une série d’actes »,

Dans le cadre des Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne tenues du 2 au 16 octobre, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun était face à des journalistes pour un grand oral, le 16 octobre dernier. Pendant environ une cinquantaine de minutes, Babo Pierre Bassinga s’est prononcé sur les différentes activités de ces journées avant d’aborder d’autre volets.

Face à Grégoire le Grand Zongo de la radio Salaki et de Pauline Bicaba de la RTB 2 Dédougou, Babo pierre Bassinga a d’abord abordé l’actualité. Il s’agit des journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne. Il dira que ces journées visent à raviver la fibre patriotique. « Le patriotisme, au-delà de dire la patrie ou la mort, est une série d’actes », a-t-il précisé. Plusieurs activités ont été menées au cours de ces journées. Il s’agit entre autres d’un don de sang, de sensibilisation sur les méfaits de la consommation la drogue en milieu scolaire, des activités sportives et la nuit du patriote le 15 octobre. Cette nuit du patriote a été ponctuée par l’entonnaison de l’hymne national, une minute de silence suivie de l’allumage de bougies ainsi que des témoignages sur le capitaine Thomas Sankara. Le public sorti ce jour a également eu droit à une pièce théâtrale pour magnifier la bravoure des FDS et toutes les forces combattantes qui ont engrangé des victoires notables. Le bilan des activités de ces journées est jugé satisfaisant par la gouverneur Bassinga.
« La situation n’est pas alarmante »
Sur le plan sécuritaire et humanitaire, le premier responsable administratif de la région dira que la situation n’est pas alarmante. Pour lui, en 2022 il était difficile d’aller à 20 km car certaines localités étaient carrément assiégées par les forces du mal. Des innovations majeures ont été faites afin de prendre en charge la question sécuritaire. Ainsi, plusieurs villages et hameaux de cultures jadis déguerpis ont été reconquis et réinstallés. Babo Pierre Bassinga a également indiqué que la question de ravitaillement ne pose pas de problème dans la région.
« 154 écoles rouvertes cette année »
Dans le domaine de l’éducation, le gouverneur affirme qu’il y a de bonnes nouvelles. En 2023 bon nombre d’écoles qui était fermées ont rouvert et permis à de nombreux enfants qui étaient à la maison de repartir à l’école et bénéficier d’une éducation. « Cette année, 154 écoles ont rouvert leurs portes et il y a 308 écoles en perspective d’ouverture, 64 vont rouvrir d’ici à janvier 2025 », a affirmé le gouverneur.
« La campagne agricole se présente très bien malgré les inondations enregistrées»
Le volet santé a d’abord concerné le Centre hospitalier régional universitaire de Dédougou toujours en chantier. Pour le premier responsable de la région, il est fondamental d’avoir cet hôpital mais il faut aller par étape. Pour lui, la question pressante au niveau sanitaire est l’opérationnalisation du pouls mère-enfant. Babo Pierre Bassinga s’est également prononcé sur les cas d’accidents mortels dans la ville de Dédougou. Il estime qu’il faut poursuivre la sensibilisation à ce niveau.
« La campagne agricole se présente très bien malgré les inondations enregistrées », indique le gouverneur quand il aborde le volet agricole. Il indique qu’il a fait des sorties terrains et les champs se présentent bien. « Ce que nous avons pu voir dans nos sorties, grâce surtout à l’offensive agrosylvopastorale, la production sera largement au-delà des objectifs fixés par le niveau ministériel. Aussi, la dotation en tracteurs et en intrants a contribué à atteindre ces résultats.
Le gouverneur à la fin de cet entretien, a rappelé la richesse de la région qui regorge d’énormes potentialités agrosylvopastorales et qui contribue à 20% de la production céréalière nationale ; d’où son appellation de Grenier du Burkina. L’autre richesse de la région c’est aussi ses filles et de fils. Babo Pierre Bassinga a invité les fils et filles de la région à avoir le sens de l’engagement patriotique à l’image du capitaine Thomas Sankara afin de construire un Burkina nouveau.
Arnaud Lassina LOUGUE
Correspondant Dédougou