Invité de l’émission le « Tribunal de l’Actualité » de la chaine de télévision 3TV de ce mardi 26 janvier 2021, Bassolma Bazié, Secrétaire général de la CGT-B est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à démissionner de la Fonction publique. Nous avons retenus certains passages de ses propos.
Dans son franc parlé qu’on lui connait, le leader syndical n’est pas passé par quatre chemins pour répondre à la question des animateurs sur les raisons de sa démission. Pour Bassolma BAZIE sa décision répond à trois logiques.
« C’est d’abord une interpellation pour dire que tout homme ne vit pas que de la matière, on doit vivre de valeurs. Aussi, il faut refuser de se faire utiliser comme un torchon qu’on prend pour essuyer les dossiers sales pour saccager le minimum des caractéristiques d’État de droit, dont les lois. C’est aussi pour dire aux dirigeants qu’un pays ne se gère pas sur la base d’humeur », a-t-il lancé. Puis au sujet du conseil de discipline qui a conduit à son affectation, celui-ci estime que c’est plutôt le Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) qui est visé. Car selon lui, depuis sa prise de fonction, sa hiérarchie a toujours été avisée quand il le fallait et sa présence dans la capitale burkinabè répond à une nécessité de service. « Depuis ma prise de fonction j’ai toujours été strict sur la question d’éthique. J’ai toujours écrit à mes responsables lorsqu’il y avait des problèmes. Et à chaque fois l’administration m’a toujours compris ». Et de poursuivre « je ne suis pas à Ouaga parce que j’ai décidé, mais c’est pour nécessité de service depuis que j’ai été fait secrétaire général de la CGT-B ». A l’en croire, le problème a commencé depuis 2017 lorsque l’Assemblée nationale avait mené une enquête sur l’éducation nationale. « Le président de l’Assemblée nationale avait déclaré à l’époque que tous les enseignants qui n’avaient que 2 heures de service devaient être réglés. À la suite de ce dernier c’est Bénéwendé Stanislas SANKARA qui disait que si Bassolma BAZIÉ n’a que 3 heures de service cela doit être réglé », a t- il souligné.
Pour la question de sa disponibilité, le Secrétaire général de la CGT-B a été on ne peut plus clair : « j’ai toujours honoré les heures que mon administration m’a attribuées. Mais mon engagement syndical fait que je suis très souvent appelé pour gérer des urgences. Cependant lorsque je m’absente c’est avec l’aval de mon administration et là les textes me permettent de le faire en tant que responsable syndical ». Et lorsque les animateurs de l’émission l’interroge sur son avenir syndical, Bassolma Bazié se veut rassurant: « on n’a pas besoin d’être dans la Fonction publique pour diriger la CGT-B ».
Ousmane TRAORE