Bobo-Dioulasso :des étudiants et élèves mécontents de la prestation de SOTRACO

Des étudiants et élèves de la ville de Bobo-Dioulasso ont battu le pavé lundi 18 novembre 2024 avec pour destination, le Haut-commissariat. Objectif, faire part de leur mécontentement de la prestation de la Société de Transport en Commun de Ouagadougou (SOTRACO).

Il est 9h20mn environ, lorsque nous croisons une foule quittant la place Tiéfo Amoro, où se trouve la principale gare de la SOTRACO, en partance pour le Haut-commissariat. Certains, avec des sacs au dos ou sur le vendre et d’autres à la main et même au niveau des épaules, laissent voir que ce sont des étudiants ou des élèves. La circulation est perturbée en cette matinée, car il n’y a pas de passage ni pour les motos, ni pour les voitures. Tous sont arrêtés pour les observer. Un passant pose cette question : Qu’est-ce qui se passe pour que ces enfants mènent une manifestation ? Nous le saurons une fois arrivés au Haut-commissariat. Là-bas, les manifestants sont reçus par le Haut-commissaire de la province du Houet, Laurent Kontogom et le Directeur régional de l’Ouest de la SOTRACO, Luc Mano ainsi que son staff. Selon René Bayili, étudiant en SVT à l’université Nazi Boni et représentant des manifestants, « la marche de ce matin est une marche pacifique. Elle a pour but principal de montrer notre mécontentement par rapport aux conditions de vie au niveau de la SOTRACO ». Il a donc fait savoir que depuis l’année dernière ils n’arrivent pas à comprendre le fonctionnement de la SOTRACO. « Pour aller à l’école, c’est tout un problème, pourtant elle s’est donnée pour but de faciliter la circulation surtout des élèves et étudiants », soutient-il. Il a par ailleurs relevé les difficultés qui sont entre autres, les pannes et les retards des bus qui font rater à certains cours et devoirs ; le manque de bus, la dégradation de ceux existant, les vols et le manque d’air dans les bus dû aux surcharges. Lesquelles surcharges qui amènent les étudiants à s’accrocher aux portes des bus.
S’il vous plait, Venez-nous en aide !
Le représentant des étudiants a laissé entendre que la doléance de ses camarades est de demander au Haut-commissaire du Houet, de les aider à relever ce combat difficile qu’ils mènent chaque jour. Le Haut-commissaire Laurent Kontogom s’est réjoui de la marche pacifique des manifestants parce qu’aucun dégât n’a été constaté durant la marche. Il a fait savoir aux manifestants que la SOTRACO est une société d’économie mixte, ce qui veut dire qu’elle est gérée à 25 % par l’Etat et à 75% par des sociétés privées dont la Direction générale se trouve à Ouagadougou. Les décisions pour renforcer le parc-auto se prennent à partir de Ouagadougou. Bobo étant une Direction régionale, n’a pour rôle que de coordonner au quotidien l’organisation des différentes rotations afin de satisfaire tous les usagers de bus. Le Haut-commissaire a rassuré les manifestants que leurs problèmes seront remontés à la Direction générale car la solution se trouve à Ouagadougou.
Propositions de quelques solutions
Le Directeur régional de l’Ouest de la SOTRACO, Luc Mano, a expliqué aux manifestants que la demande est énorme par rapport à l’année passée, or il n’y a pas assez de bus. « Aujourd’hui, c’est difficile pour nous d’avoir de nouveaux bus », dit-il. Il a laissé entendre que ce qu’ils peuvent faire à leur niveau, est de continuer d’entretenir le parc actuel en attendant que l’État ne leur vienne en aide. Il leur a également expliqué qu’une étude a été menée et il en est ressorti qu’il faudrait 76 bus pour régler le problème global des élèves et étudiants. Pourtant, il n’y a que 25 bus opérationnels pour le moment. Laurent Kontogom a au passage souligné entre autres qu’ils feront un plaidoyer fort pour qu’il y ait des bus additionnels dans le but de soulager davantage les usagers, et prioriser les lignes estudiantines les matins. Les manifestants ont proposé un délai de deux mois pour voir leurs problèmes résolus.
Estelle Wende Mi KOUTOU
Catherine TIANIAGOU/Stagiaires