L’initiative présidentielle « Faso Mêbo » est la traduction de la volonté du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, de donner un nouveau visage à l’aménagement urbain des grandes villes du Burkina Faso. Depuis son adoption en octobre 2024, nombreux sont les citoyens qui viennent donner leur contribution en matériel afin de soutenir cette initiative. Mais qu’en est-il de ceux-là qui n’ont pas grand-chose à donner, et qui mettent de l’ambiance et de la joie dans les cœurs ? Suivons les actions posées par la jeunesse qui était présente, le dimanche 31 août 2025 sur le site du Faso Mêbo à Bobo.
C’est une initiative ambitieuse dans la capitale économique du Burkina Faso, car chaque jour la ville est en train d’opérer sa mue. Des accotements de certaines voies sont en train d’être revêtus de pavés, surtout sur l’avenue Châlons-en-Champagne au niveau de la maison de la culture. Cela prouve que l’embellissement de la ville est en marche. Sur le site de Faso Mêbo, l’ambiance musicale n’est pas en reste. Tout cela, pour créer une ambiance favorable permettant à chacun de mieux se sentir dans la tâche. Dans cette matinée du dimanche 31 août 2025, les fils et filles de Bobo-Dioulasso se sont retrouvés sur le site du Faso Mêbo dans le but de répondre à l’appel du Président du Faso. Il était 10h45 minutes, lorsque les fidèles de cette paroisse avec leurs responsables sont arrivés sur le site de Faso Mêbo. En s’approchant des unités de confection des pavés installées sur le site, on est vite accueilli par des chants et danses. Ils viennent des personnes qui y travaillent. Elles confectionnent les pavés dans la joie et la gaité. A voir leur engagement, il est difficile pour un Burkinabè de passer sans participer à cette activité, ne serait-ce que quelques minutes. Un rythme auquel on ne peut rester indifférent.
L’ambiance au rendez-vous
Ces jeunes viennent du club sportif d’appuis et de soutien. Les fidèles d’une paroisse se sont joints à eux pour la confection des pavés. De la main d’œuvre, il n’en manquait pas. Chacun cherchait de quoi faire pour se rendre utile en fonction de sa capacité. Certains cherchaient des pinceaux dans le but de nettoyer les moules et les classer, ou aller chercher du granite, du sable et des sacs de ciments pour le mélange. Les autres, devant une table vibrante, appliquent la pâte dans les moules. Pendant ce temps, d’autres se sont positionnés en file indienne, recevant les moules avec le béton, se les passent jusque dans un espace réservé pour le séchage. Tout cela se faisait dans une ambiance remplie d’éclats de rire et d’enthousiasme. On aurait dit qu’on se trouvait dans un autre monde et dans un autre pays, mais c’est au Burkina Faso. Les chanteurs entonnent et les batteurs de tam-tam s’activent pour répondre au rythme indiqué. Chacun dans l’exécution de sa tâche, danse selon sa phase sans s’arrêter. Les chansons de l’artiste Privat et d’autres qui relèvent de louange à Dieu, étaient à l’honneur. Ces jeunes sont allés jusqu’à créer des chansons, juste pour manifester leurs sentiments de joie. Par exemple : « Ali lave un vélo », « Bébé lève la tête ». Une ambiance qu’on ne saurait décrire.
Ils ont prôné aussi la cohésion sociale
Les jeunes de la paroisse Notre Dame du Cénacle et le Club sportif d’appui et de soutien ont prêté main forte à cette initiative qui est l’expression de leur volonté, leur dévouement, leur engagement et l’amour qu’ils portent pour leur pays, le Burkina Faso. Sur le site de Faso Mêbo, chaque petit geste fourni est symbole d’espoir et de résilience d’un peuple qui a compris qu’en ce temps, l’union des forces est la seule issue. Au-delà de cette initiative présidentielle, il y a cet aspect de promotion de la cohésion sociale et du vivre-ensemble pour un Burkina de paix. Elle unit la force des liens des membres d’une société. Sans pour autant se connaitre et de religions différentes, ces jeunes venus des quatre coins de la ville, ont su qu’ils sont des frères qui appartiennent à la même nation et qu’ils sont présents pour la cause commune. Ils ont travaillé ensemble pendant 4 heures d’affilées pour la confection des pavés.
Estelle Wende Mi KOUTOU
