Bobo : Les pépiniéristes crient à la galère !

La vente de plants pour décoration de maison, activités de reboisement et autres préoccupations écologiques est devenue à Bobo une activité à laquelle s’adonnent de nombreuses personnes. Nous nous sommes rendus ce mardi 31 août 2021 au bord du marigot Houet pour nous imprégner de l’état du marché en cette période hivernale.

C’est la saison des pluies au Burkina Faso. En plus d’être la période de prédilection pour les « travailleurs de la terre » c’est à dire les agriculteurs, c’est le moment propice pour mettre en terre au moins un plant. Des campagnes de reboisement sont organisées partout, soit par les autorités soit par les structures associatives ou même souvent par des responsables d’entreprise. Occasion pour les acteurs intervenants dans la vente des plants de faire de bonnes affaires.

Installées aux abords du marigot Houet, ils sont nombreux ces vendeurs de fleurs et de plants attendant d’éventuels clients. Des diversités d’espèces sont exposées sur place pour séduire les passants. Des plants pour reboisement aux arbres fruitiers en passant par les plants pour décoration. Selon Vincent Koyo, pépiniériste au groupement Faso vert, « nous avons à notre niveau plus de deux-cent espèces. Nous avons des plantes pour le reboisement, de décoration et des plantes d’exportation.

Chaque espèce a son prix et cela peut varier de 200F CFA à 20 000 F. CFA ». Il est évident que la période par excellence pour les bonnes affaires est celle de l’hivernage pour les vendeurs de plants au vu des différentes activités de reboisement organisées. Mais cette année pour certains acteurs, le marché n’est pas comme ils l’espéraient.

Contrairement à l’an passé, cette année les affaires sont au ralenti. Seuls quelques passants s’arrêtent souvent pour se renseigner sur le prix et repartir. « Cette année, le marché, ça ne va pas. Ce n’est pas comme les autres années. Les plantes sont là, mais ça ne bouge pas. On ne sait même pas trop pourquoi, mais c’est peut-être dû à la cherté de la vie parce que maintenant c’est tout le monde qui crie », nous confie Vincent Koyo. Comme lui, ils sont nombreux ceux qui crient la morosité du marché. Pour un autre pépiniériste, « je ne peux pas parler, ça fait plusieurs jours que je n’ai pas vendu ».

Ibrahim GUIRE/Stagiaire