Du 23 au 27 septembre 2024, une quarantaine de Jeune de la ville de Bobo-Dioulasso ont été formés au Bootcamp, initié par l’ambassade des Etat Unis pour permettre aux jeunes étudiants et professionnels d’aller de l’avant. C’était au centre American Corner, sis à l’université Aube-Nouvelle de Bobo-Dioulasso
Cela est né de l’idée que beaucoup de gens sont formés de façon académique, mais manquent des connaissances pratiques et techniques pour faire face à la vie (comme l’entrepreneuriat, comment faire des techniques d’interviews, comment écrire une lettre de motivation, comment écrire une biographie, comment apprendre le contact humain, comment se comporter en société). A ce jour, ils sont environ 300 jeunes burkinabè à bénéficier de la formation du Bootcamp selon Placide Tankoano, Conseiller académique à l’ambassade des Etats-Unis, créateur du Bootcamp. Selon lui, « le Bootcamp vise à pallier aux connaissances non dispensées durant la formation académique en donnant une formation hors académique. Nous avons environ 140 centres à travers le monde. Au Burkina Faso les villes concernées sont Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou et à chaque formation nous avons environ 40 participants. Après l’étape de Bobo-Dioulasso, ce sera le tour de Koudougou et ensuite Ouagadougou ». Toujours selon lui, « la perspective c’est de pouvoir venir au moins une fois par an pour faire la formation au Bootcamp. Pour les procédures d’inscription, nous lançons le lien d’inscription sur les réseaux sociaux de l’ambassade des USA et une fois que vous avez le lien, vous cliquez dessus pour vous enregistrer, il y a un comité qui va faire le screening et on sélectionne ceux qui peuvent parler l’anglais parce que certains de nos modules sont en anglais. Nous préparons aussi des étudiants pour aller étudier aux Etats-Unis, parler des bourses d’études qui s’obtiennent par des sélections. Nos attentes, que les bénéficiaires de la formation puissent utiliser ce qu’ils ont appris dans le but de pouvoir servir d’autres personnes ».
Avis de participants 4e jour de la formation
Jean Hermann Bognini, manager d’un centre de développement pour enfants et jeunes
« La formation a porté sur la rédaction d’une biographie dans le contexte américain parce qu’il y a une différence avec le milieu francophone, aussi sur le Community Service qui n’est pas assez dans le milieu francophone mais qui s’avère être très important pour tout individu. Nous avons été bien conduits par notre formateur, Yaldia Jérémie. Nous avons également effectué un don de sang au centre de transfusion sanguine ce matin, apporté notre contribution à l’écologie en plantant des arbres dans l’enceinte de l’Université. En plus de cela, il a été question des opportunités que les jeunes burkinabè étudiants peuvent avoir pour aller étudier aux Etats-Unis dans des filières innovantes et futuristes, c’est-à-dire des bourses d’études financées à moitié ou entièrement. Nous accordons beaucoup d’importance à la formation parce-que souvent nos jeunes ont l’ambition, mais sont confrontés à d’énormes difficultés. Nous avons été bien outillés, notre mission est d’élargir notre espace, la communauté, de faire passer l’information pour que le maximum de jeunes puisse en bénéficier, de tisser un réseau pour mettre en œuvre des Community services au profit de nos communautés. Après la formation, nous comptons nous organiser pour apporter notre contribution à l’édifice national en participant à des activités d’intérêt général ».
Espoir Prisca Kagambega, étudiante en master 1, littérature et culture africaine
« Cette formation a été pour moi un renouvellement de l’intelligence parce qu’au cours de la formation on nous a appris comment faire le plan de sa vie pendant 5 ans, comment établir ses priorités, comment les agencer pour faire de cela des buts et comment atteindre ces buts ».
Eudoxie Posa, chargée de communication de l’université Aube Nouvelle
« On nous a appris comment jouer un rôle dans une société, comment se décider, le bénévolat aussi. Cela a beaucoup changé ma vision des choses. Je compte partager ce que j’ai appris à mon entourage ».
Abdoul Nasser Ouédraogo, étudiant en Santé publique master 2
« Pour moi, c’était une aubaine de renforcer mon leadership afin d’affermir mon engagement communautaire. Il n’y avait pas mieux que ce Bootcamp (une formation intensive afin de renforcer les capacités). On a aussi appris le Elevator speed (comment avoir un bon réseau professionnel, savoir aborder les grandes personnalités pour nouer des contacts) ».
Aymeric Kani