Feux tricolores de Bobo: les mendiants ont effectivement plié bagages

Le samedi 13 avril 2024, les autorités communales de Bobo-Dioulasso avaient donné un ultimatum de trois jours (13 au 16 avril 2024) aux femmes et enfants qui mendient aux feux tricolores de la ville. La date limite était prévue mardi 16 avril 2024 à 16 heures. Constat de la situation ce mercredi 17 avril 2024.

Mardi 16 avril 2024, aux environs de 08 heures, une équipe de l’Express du Faso s’est déportée au siège de la société de transport en commun Nour Voyage située à Diaradougou où sont rassemblés ces femmes et enfants mendiants. Arrivée, nous trouvons un groupe de ces personnes devant la cour de Nour Voyage. Après renseignements auprès d’un responsable de la gare, ce dernier nous fait comprendre que rien n’est décidé pour l’instant, concernant le départ de ces femmes et enfants alors qu’ils continuent de réclamer leur retour au Niger. Mais quelques minutes plus tard, il nous confie qu’une délégation du consulat nigérien est même présente à Bobo-Dioulasso pour entamer des démarches concernant leur départ. A l’approche de l’expiration du délai, quelques enfants n’avaient pas encore rejoint le groupe. Visiblement, ils étaient toujours pointés à un feu tricolore sur le boulevard de la Révolution en train de mendier. Deux heures plus tard, vers 10 heures, plusieurs sources jointes au téléphone affirment que la majorité de ces femmes et enfants se dirigeaient vers la Mairie centrale de Bobo-Dioulasso pour certainement rencontrer les autorités.
Au lendemain de l’ultimatum, le mercredi 17 avril 2024, nous avons effectué encore un tour sur le boulevard de la Révolution où s’arrêtent la plupart de ces femmes et enfants mendiants. Au constat, les abords des feux tricolores sont vidés de ces mendiants. Ce qui suppose que le délai des trois jours donné aux mendiants par les autorités pour libérer les rues, a été bel et bien respecté. Cependant, ces derniers demandent à rentrer au Niger même si d’autres veulent rester ici pour leur réinsertion socio-professionnelle. Selon des sources concordantes, rien n’est pour l’instant acté concernant leur départ au Niger.
Ben Alassane DAO