Bureau burkinabè du droit d’auteur : Des artistes musiciens demandent un audit

Le syndicat des artistes musiciens du Burkina Faso était face aux hommes de médias ce jeudi 2 juillet 2020. Il dénonce la situation qui prévaut au Bureau burkinabé du droit d’auteur. Son Secrétaire général, Almamy KJ, évoque la gestion opaque du BBDA et le retard dans la répartition du fonds d’aide du gouvernement au secteur culturel.

Le Syndicat des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB) est très remonté contre la gestion du Bureau burkinabè du droit d’auteur de Wahabou Bara et le ministère de la culture en ce qui concerne la répartition du fonds d’aide au secteur culturel. Parlant du fonds exceptionnel de solidarité initié par le BBDA qui consistait à la répartition de 150 millions FCFA à l’ensemble des créateurs affiliés à la structure en respectant un certain nombre de conditions, le syndicat note que la BBDA a procédé de façon discriminatoire, faisant du fonds une pomme de discorde. Pour le syndicat, l’institution est même dans le tâtonnement dans la répartition du fonds. Ce qui se traduit par le non respect de l’échéance prévue, le non paiement de certains créateurs. Les conférenciers ont aussi évoqué la désignation du directeur général du BBDA comme lauréat du Prix africain de développement (PADEV). Le syndicat des artistes musiciens du Burkina veut avoir des éclaircissements sur ce prix qu’il considère payé à 2,5 millions FCFA. Ils ont aussi abordé la modification de l’article 26 du règlement du BBDA. Pour eux en sa forme initiale, il ne permet pas à Wahabou Bara d’être DG. C’est pourquoi cet article a été modifié. Au regard de cela, le syndicat invite le REN-LAC à faire un tour au BBDA. Concernant le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, le syndicat dénonce la lenteur dans la répartition du fonds d’aide au secteur culturel. Au regard de ces préoccupations non satisfaites, le SYNAMUB appelle les artistes à se tenir prêts pour des actions pout satisfaire leurs préoccupations et à soutenir la lutte des travailleurs contre la baisse du pouvoir d’achat et les atteintes aux libertés syndicales.

Firmin OUATTARA