La campagne de saut parachutiste 2025 s’est officiellement achevée ce lundi, après dix jours d’intenses activités au Centre d’Instruction des Troupes Aéroportées (CITAP). Une première dans l’histoire des Forces armées nationales par son ampleur et sa portée internationale.
Démarrée le 19 juin, cette campagne a permis à 500 stagiaires, dont 200 militaires burkinabè et 25 venus de 11 pays partenaires (Bénin, Cameroun, Centrafrique, Congo, Djibouti, Guinée, Gabon, Mali, Maroc, Sénégal, Tchad, Togo), d’effectuer leurs sauts dans des conditions exemplaires. « Cette dimension internationale témoigne du rayonnement régional du CITAP et de la solidité de notre coopération militaire », a salué le commandant du centre, le Commandant Sami David Palm. Ce dernier a aussi noté que la campagne a permis à certains personnels de réaliser des sauts d’entretien en ouverture automatique et en ouverture retardée, renforçant ainsi l’efficacité globale des troupes. Accueillis depuis le 15 mai dernier, les 200 stagiaires burkinabè ont suivi un programme de formation intense de six semaines, incluant des tests d’aptitude médicale et physique, des cours théoriques sur les techniques aéroportées, des exercices de cohésion, ainsi qu’une préparation physique et mentale rigoureuse. Le saut de brevet, réalisé entre le 25 et le 30 juin, a marqué le point culminant de cette formation. Tous ont été déclarés aptes et ont obtenu le prestigieux brevet militaire de parachutiste, portant le taux de réussite à 100%. Le Chef d’État-Major de l’Armée de Terre, le Colonel Hamed Herman Rouamba, s’est dit satisfait. « Cette campagne renforce les capacités opérationnelles de nos troupes. Nos stagiaires repartent motivés, aguerris et mieux préparés pour affronter les défis sécuritaires, notamment dans la lutte contre le terrorisme ». Il a également salué l’appui déterminant du Royaume du Maroc, qui a mis à disposition un aéronef et plusieurs spécialistes, illustrant une coopération bilatérale renforcée. Cette session avait pour objectifs de préparer les stagiaires à être projetés en terrain hostile, de développer leur esprit de corps, leur courage et leur efficacité opérationnelle. Une mise en condition réelle, avec un saut opérationnel final, a permis de valider les acquis et de préparer chaque militaire à l’engagement sur le terrain. Ensemble, les forces armées nationales, en synergie avec les partenaires étrangers, ont démontré leur capacité à relever les défis sécuritaires majeurs du moment. Le CITAP s’impose ainsi comme un centre d’excellence régional en matière de formation parachutiste.
Aymeric KANI
