Crise sécuritaire : une OSC insiste sur le départ des forces étrangères

La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou a animé une conférence de presse le 17 août 2021. L’objectif est de réaffirmer leur position face à l’accélération et l’approfondissement de la crise sécuritaire et sur la réconciliation nationale.

Selon la CDAIP, l’insécurité notamment les attaques terroristes dont notre peuple est victime est un instrument de l’impérialisme, principalement français. « La majorité du peuple veut et exigera le départ de l’armée française, ainsi que celle de son allié américain de notre pays. Le peuple a compris que la présence de celle-ci n’a pas vocation à lutter contre un quelconque terrorisme.

Bien au contraire c’est leur présence qui est la source principale du terrorisme », a indiqué le président du CDAIP, Elie Tarpaga. Le 14 juillet 2021 à l’occasion de la fête nationale de la France l’ambassadeur de France au Burkina dans son discours disait : « J’avoue ne pas bien comprendre malgré mes efforts, la logique d’un tel raisonnement c’est à dire pourquoi les africains pensent que pour gagner cette guerre contre les terroristes il faut chasser les armées étrangères amies ». A la réponse à cette question, la CDAIP a fait savoir que partout où est présent l’armée française, c’est pour assurer la sécurité du pillage des ressources et richesses nationales par leurs multinationales. « Cela notre peuple ainsi que les peuples frères malien, nigérien, et aussi ivoirien le comprennent de plus en plus sur la base de ce qu’ils voient et vivent », souligne le président de la CDAIP. A la suite de la question sécuritaire, la CDAIP s’est penché sur la question de la réconciliation nationale.

Selon Elie Tarpaga cette réconciliation est manifestement un deal sur le dos du peuple pour faire passer tous les crimes économiques et de sang dont se sont rendus coupables bien de leaders politiques. C’est pourquoi, la CDAIP appellent les populations à exiger le jugement du dossier de l’insurrection populaire et l’indemnisation des victimes du putsch de septembre 2015. Aussi, exige-t-elle que les populations des zones durement éprouvées par les attaques terroristes soient conséquemment armées pour prendre en charge leur sécurité.

Odom Yanogo

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