Le Parti pour la renaissance (PAREN) a organisé, le dimanche 15 novembre 2020 à Ouagadougou, une conférence publique, sous le thème : « Le Développement endogène, unique alternative pour le Burkina Faso » qui a mobilisé un nombre impressionnant d’élèves et d’étudiants.
A l’occasion le conférencier principal, Abdoul Karim Sango, ministre en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme, a expliqué que le parti a fait le choix de cette tribune pour s’adresser à la conscience des jeunes, représentant l’avenir du pays, plutôt que les meetings et autres djandjobas.
Cela dit, il a précisé qu’il va ébaucher le sujet puis passer la main à son père spirituel, Pr Laurent Bado, en vue de permettre aux jeunes de profiter d’une de ses rares et dernières sorties publiques.
Après soixante ans d’indépendance, les Etats africains peinent à résoudre les questions existentielles de leurs populations portant sur la nourriture, le logement, l’éducation, l’emploi, a déclaré monsieur Sango qui a indiqué que c’est fort de ce constat que le PAREN a proposé une troisième voie de développement, appelée le « Grégarisme africain » ou le communautarisme.
A l’en croire, celui-ci recommande de bâtir le processus de développement sur des valeurs culturelles positives, car « La crise que nous vivons aujourd’hui est fondamentalement culturelle et identitaire ».
L’invité d’honneur, Pr Laurent Bado, par ailleurs président d’honneur du PAREN, a commencé par inviter les jeunes à lire le programme de société du parti. « Chercher seulement à me lire et vous comprendrez » a-t-il dit.
De ses explications, il avait prédit depuis le début des années 80 la mort du communisme ; ce qui advint. Aussi, a-t-il poursuivi, il n’a cessé de dénoncer l’incongruité et la perversité du modèle économique capitaliste qui consacre l’exploitation des ouvriers et du peuple, au profit d’une minorité.
Le Pr Bado a avancé qu’il est impératif de faire un retour aux valeurs fondamentales pour un développement endogène. Sa foi, c’est le seul moyen pour le Burkina Faso d’atteindre un véritable développement.
Il a, entre autres, proposé la préservation de l’écosystème naturel par le respect de la faune et la flore, la gouvernance par l’exemplarité, le rétablissement de la peine de mort, la refonte du système électoral, avec un mode de scrutin moins budgétivore qui respecte les disparités sociales.
En outre, il a insisté sur le choix de l’actionnariat populaire pour la relance de l’économie, avec la création d’entreprises et des champs communautaires. Il est convaincu que c’est le meilleur choix, en ce sens que des pays occidentaux comme la France, à travers le ministre de l’économie, Bruno Lemaire, en parlent de plus en plus.
Pr Bado a indiqué que si le peuple burkinabè confiait les rênes du pouvoir à sa formation politique, il règlerait les problèmes au bout de trente mois. Fort de sa conviction, il organiserait un référendum pour la sanctionner ou la créditer. Il a appelé à voter les listes du PAREN.
A noter que la conférence a été précédée de prestations d’artistes de renom comme Donsharp de Bartoro, Fleur, Enice Goula, Nabalum et Sanfo plus.