Ces troisièmes mandats à problèmes

Alassane Ouattara est partant pour un troisième mandat. Alors qu’il est en train de boucler le deuxième. Si la nouvelle Constitution ivoirienne l’autorise à briguer un autre mandat, moralement Alassane Ouattara devait passer le témoin et sortir par la grande porte. Car, ce troisième mandat, quoi que légalement justifié, ne l’est pas sur le plan éthique et moral. Autrement, tout porte à croire que ce sera le mandat de trop. Qui viendra, ternir son image et faire oublier tout le bien qu’il a fait pour la Côte d’ivoire. Car, en politique, il faut savoir quitter au moment même où on a le plus besoin de toi. Malheureusement, c’est le contraire qu’Alassane est en train de faire. A moins que, une fois élu président, il décide de faire un seul mandat et passer la main à la « jeune génération », comme il l’a dit en mars dernier. On n’en est pas encore là, car il faut franchir l’étape très importante des élections qu’il faut nécessairement remporter. Au cas contraire, ce sera la porte. La petite qu’il aurait pu éviter.

A côté de lui, Alpha Condé en Guinée est en train d’emprunter le même chemin, même si officiellement il n’a pas encore donné son ok. Son parti l’a déjà désigné comme candidat. Faux suspens ? Certainement car, tout porte à croire qu’Alpha Condé ne va pas refuser la volonté de ses partisans. Surtout qu’il s’agit du pouvoir et de ses honneurs.

Là aussi, Alpha Condé doit d’abord remporter l’élection présidentielle. Au cas contraire, il sortira par la petite porte. Si à l’issue de la présidentielle il décide de quitter le pouvoir après le premier mandat de cette autre série de mandats, il sortira par la grande porte. Au cas contraire, un deuxième mandat, qui lui donnera quatre mandats au compteur, sera de trop et pourrait engendrer des troubles. Car, toute longévité au pouvoir a été toujours été source de tensions.

Visiblement, Alassane Ouattara et Alpha Condé ne sont pas en train de donner le bon exemple en matière de démocratie. Eux qui, pendant longtemps, se sont battus pour cette même démocratie. A dire donc qu’il est vrai que le pouvoir corrompt et rend dingue ?

Dénis Dafranius SANOU

 

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