La SOFITEX a organisé une visite des champs affectés par les Jassides parasites ayant pour nom scientifique Jacobiella Fascialis, nuisibles aux cotonniers. La visite a eu lieu dans la région des Cascades, province de la Léraba, commune de Ouéléni. C’était le vendredi 02 septembre 2022.
Garango, Tena, Foloni… dans toutes ces localités visitées dans la commune de Ouéléni le constat est le même dans les champs de coton. Les jassides sont présentes et infectent les cotonniers. S’attaquant aux cotonniers de manière précoce cette année, ils les empêchent de faire la photosynthèse indispensable à la croissance des plantes. En cette période où les cotonniers devraient présenter des feuilles vertes et des fleurs, ils présentent malheureusement des feuilles rousses. Entre courage et désespoir, les producteurs avec l’appui des équipes techniques de la SOFITEX sont plus que jamais déterminés à renverser la tendance. Tahirou Bamba, producteur à Garango, victime des jassides apparues de manière précoce, nous confie que «l’information a été donnée aussi tôt que les jassides sont apparues dans mon champ. Les résultats des traitements sont visibles, car les cotonniers reprennent la vie dans mon champ de 10,13 hectares de coton. Contrairement à la zone du Mali qui est à moins de 10 km, ma zone de production où ces insectes ont carrément éradiqué le coton cette année».
La troisième fenêtre de traitement pour les éradiquer
Le message est clair. Partout où nous sommes passés, il a été demandé aux producteurs de passer directement à la troisième fenêtre de traitement pour ceux qui ne sont pas encore à ce stade, et de multiplier le traitement à duré régulière de sept jours au lieu de quatorze. Les traitements doivent également se faire concomitamment dans les champs. «Les champs que nous avons visités n’ont pas les mêmes degrés d’impact. Il y a des producteurs qui ont pris le problème à bras le corps très rapidement. Il est vrai que c’est une apparition précoce, mais l’information est passée au niveau des producteurs pour les exhorter à commencer le traitement de troisième fenêtre très tôt. Ceux qui ont suivi les conseils, je pense que ça va, le traitement a réussi. Les autres doivent emboiter le pas», a laissé entendre Ousséni Kaboré, Directeur du développement de la production cotonnière à la SOFITEX.
Pour l’UNPCB l’espoir existe encore
«Après les semis, les producteurs ont constaté que leurs champs étaient attaqués. Certains disaient ignorer leur origine. Ayant pris contact avec la SOFITEX, les techniciens nous ont rassurés que ces insectes ne sont pas nouveaux et sont présents toutes les saisons. Malheureusement, ils sont présents cette saison de manière précoce. Les saisons antérieures, ils apparaissaient au moment du traitement de la troisième fenêtre, d’où leur impuissance. Nous avons des champs qui sont attaqués, d’autres sont au stade préliminaire d’attaque et seul le traitement de la troisième fenêtre peut empêcher le développement de ces insectes dans les champs de coton. Le traitement doit se faire maintenant chaque sept jours au lieu de quatorze. Cela va multiplier les coûts, mais il nous permettra surement de sauver les champs», a déclaré Nikiebo N’Kambi, président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina
A noté que d’autres plantes comme le gombo, l’oseille, l’aubergine, sont également attaquées par ses parasites.
Aymeric KANI de retour de Ouéléni