Chronique/Panier de la ménagère : « Même piment-là il est cher » !

Les médias nationaux parlent de plus en plus de la vie chère au Faso. Dans les marchés et yaars du pays, la ménagère a de plus en plus de difficultés pour l’achat des condiments. Tout est devenu cher. « Même piment-là, il est cher », pour parler comme l’artiste musicien Daouda Koné. Le kilogramme de viande qui était à 2000 FCFA, est aujourd’hui vendu au consommateur à 3000 FCFA.

Le poisson dont le kilogramme coûtait 1500 FCFA est à 2250 FCFA. Le litre d’huile est passé de 800 à 1000 FCFA et même à 1250FCFA… Tout est devenu cher en moins de 5 ans. La viande de 500 FCFA et l’huile de 50 FCFA sont de moins en moins servies. Chose bizarre, les aliments cités sont produits chez nous au Faso. En effet, le piment, l’huile et la viande sont localement produits un peu partout au Faso.

Malheureusement, leur prix hausse malgré les moyens d’achat très limités du consommateur. La hausse des prix ne concerne pas seulement ces produits ! Le maïs qui est aussi une production nationale, est en train d’atteindre un prix jamais égalé. Le sac de 100 kilogrammes de maïs est servi à près de 22 500 FCFA. Pour des produits importés, la hausse pourrait se comprendre. Mais pour nos produits locaux, des questions se posent et qui méritent des réponses claires !

C’est le lieu d’interpeller les gouvernants à voir de ce côté. Y mettre de l’ordre pourrait mettre tout le monde à l’abri de beaucoup de choses. Laisser le peuple dans ce désordre des prix sans une large communication, peut donner de la graine à moudre à la presse et même à l’opposition politique. Que le prix d’un produit connaisse une hausse fulgurante, cela peut facilement se comprendre.

Mais que le piment qui est produit dans des jardins et même « derrière nos concessions » pour parler comme l’autre, connaisse une augmentation brusque, c’est trop demander au consommateur. Laisser cette situation perdurer sans y faire face, serait assimilable à une fuite de responsabilité des décideurs. « Ventre creux n’a point d’oreille », dit-on. Au lieu de laisser la vie chère contraindre des foules à poser des actes de défense, mieux vaut prendre le taureau par les cornes à temps.

L’insécurité qui dicte sa loi au Faso, ne devrait en aucun cas s’aggraver avec des questions vitales. Car cela pourrait peser trop lourd pour le peuple. Pour ne pas dire que la cherté du panier de la ménagère tend à être un souci collectif. Et quand un souci collectif atteint un degré insupportable, il devient une situation nationale. A ce niveau, sa résolution demande plus de moyens avec une issue incertaine. Donc !

Souro DAO

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