Il s’est tenu le 21 décembre dernier à salle polyvalente de Dédougou, une rencontre d’échanges entre le ministre de l’eau et de l’assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo et les agences de l’eau. Il s’est agit de faire le bilan de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au Burkina Faso.
« Echanger sur les activités des structures de mise en œuvre notamment les agences de l’eau en vue d’améliorer d’avantage leur action sur le terrain », c’est l’objectif global de cette rencontre d’échanges. Il s’est agit de façon spécifique de présenter premièrement les acquis, les défis et perspectives de la GIRE au Burkina Faso. En termes d’acquis on peut citer la mise en place d’organes de gestion et de concertation dont la création de 05 agences de l’eau du Nakanbé, du Mouhoun, des Cascades, du Gourma et du Liptako ; la disponibilité de ressources humaines capables de conduire la GIRE.
La situation de la contribution financière en matière d’eau était également au cœur des échanges. Considérée comme l’une des sources de financement des activités des agences de l’eau, la CFE connait des difficultés en termes de recouvrement dont la réticence de certains assujettis et ce pour diverses raisons.
Selon Niouga Ambroise Ouédraogo, le ministre de l’eau et de l’assainissement, plusieurs rencontres ont été tenues avec les concernés et des propositions ont été faites pour leur permettre de s’acquitter de cette taxe. Des propositions qui n’ont pas été acceptées de certains selon lui. Ce qui a obligé les agences de l’eau à recourir à la voie contentieuse. « Nul n’est au dessus de la loi » a-t-il fait savoir. « Des sanctions administratives, pénales et pécuniaire sont prévues en fonction des infractions », prévient le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo.
Des propositions pour améliorer les actions des agences de l’eau
Au cours des échanges à bâton rompu, des propositions ont également été faites pour améliorer d’avantage les actions des agences de l’eau sur le terrain, selon Moustapha Congo, Secrétaire permanent de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Il s’agit de l’adoption du SDAGE de l’agence de l’eau du Nakambé ; la prise en compte des agents non-étatiques qui pose des problèmes au niveau de la chaine financière ; l’avancement du problème lié à la bande de servitude. Il a demandé aux agences de l’eau, de persévérer et de continuer dans le même sens pour avoir des résultats. Il a ensuite pris des engagements pour que toutes ces propositions connaissent un dénouement. Le deuxième adjoint au maire de la commune de Dédougou, Lombo Jérémie Kadeba, a au cours de la cérémonie d’ouverture, souhaité la bienvenue aux participants. Il s’est réjoui du choix de la ville de Dédougou pour abriter ladite rencontre.
C’est pourquoi, au nom du conseil municipal, il a traduit toute sa reconnaissance au ministère de l’eau et de l’assainissement. Pour lui, l’eau est au centre de la vie humaine, animale et végétale, mais elle est fortement menacée au regard des fortes pressions qu’elle subit. « C’est donc dire que la gestion rationnelle et concertée de la ressource en eau nous rappelle tous quel qu’en soit notre appartenance socioprofessionnelle », a-t-il estimé.
En rappel, les agences de l’eau sont des Groupement d’intérêt public (GIP) convenus entre l’Etat et les collectivités territoriales ayant compétence sur l’ensemble du bassin défini comme espace de gestion des ressources en eau.
Son objet est de valoriser le bassin hydrographique par la coordination des actions y relatives et par la concertation afin de préparer et de mettre en œuvre, dans les conditions optimales de rationalité, les orientations et les décisions prises dans le domaine de l’eau.
Les agences de l’eau ont pour missions de : mener des activités d’information et de sensibilisation à l’endroit des usagers ; mener des activités de protection et de préservation des ressources en eau ; élaborer des outils de gestion, de suivi et de connaissances des ressources en eau ; d’apporter appui et conseil aux structures et communes dans le domaine de l’eau à l’échelle de leurs espaces respectifs.
Arnaud Lassina LOUGUE
Correspondant