Circulation routière : Quand incivisme et désobéissance s’en mêlent

La municipalité de Bobo manifeste ces jours-ci avec plus de volonté, le dynamisme qu’on lui reconnait. Même si l’on peut souhaiter un certain accompagnement technique pour atténuer les odeurs nauséabondes lors de certaines opérations de salubrité, en certains endroits où s’en plaignent des riverains… La police peut-elle éviter aussi de donner l’impression de se cacher pour attraper les fautifs aux feux tricolores et autres stops, au lieu de les dissuader? Enfin! Chacun connait son travail! Malgré les limites de moyens souvent déplorées. Qui d’autres que les populations pour en juger sur le terrain !

La police veille contre les brûleurs de feux

On ne cesse pas de se plaindre de l’état de telle ou telle infrastructure routière dans un quartier populaire, mais on salut aussi au passage les œuvres qui viennent soulager les habitants d’un souci partagé. La population a-t-elle l’oreille de la commune et vice versa? «Plus ou moins» serait une réponse mesurée en la matière. Mais à qui la faute? Au manque de moyens, une fois de plus, de part et d’autre. Mais quand l’incivisme et la désobéissance s’en mêlent, les problèmes se corsent davantage. D’où des actions  »coups de poing » sporadiques!

Actuellement les tricycles à passagers et défaut d’engins en circulation sont régulièrement traqués par les forces de l’ordre. La police municipale, la police nationale, la gendarmerie font leur travail! La brigade routière et la police municipale étaient à l’œuvre hier mercredi sur certains axes majeurs dans la ville. On souhaite une assiduité et même une intensification de certaines actions de sécurité routière! Mais la population et les usagers de la route suivront-ils ce rythme sans broncher? Pas sûr! Tenez ! En début de semaine, lundi passé plus précisément, la police municipale procédait à un contrôle d’engins à deux roues sur l’avenue …au secteur 24. Une femme qui remorquait une autre avec deux enfants brule le feu sans se douter de la présence de la police municipale à quelques mètres de là, comme cachée des regards dans un coin de la rue. Dès qu’elle aperçoit les agents, la panique est au rendez-vous. Elle tente un demi-tour pour changer de direction et s’enfuir par une ruelle du quartier mais la manœuvre est plus difficile que prévue. La moto zigzague, pendant que le feu qui passe au vert autorise d’autres engins à venir en grand nombre dans sa direction. La chute est inévitable… Les agents qu’elle tentait de fuir interviennent! Quelques blessures, mais plus de peur que de mal. L’incivisme routier peut conduire au pire! Mieux vaut une moto en bon état et respecter les normes de circulation. Le lendemain, c’est un camion surchargé qui avait du mal à trouver son chemin sur le même axe, au niveau de la place de la Femme. L’action des forces de l’ordre qui intensifient leur présence sur ces voies très empruntées dans la deuxième ville du Burkina est à saluer. Ces échangeurs de Bobo, on en a peut-être plus besoin que ne savent ceux qui préfèrent autre chose à la place. L’un exclut-il l’autre ? Pas forcément !

Sibiri SANOU