Aujourd’hui, force est de constater dans la ville de Bobo-Dioulasso que des femmes et des enfants passent de quartier en quartier pour ramasser les sachets d’eau usagers pour espérer se faire de l’argent, en les vendant. Ce phénomène est né et prend de l’ampleur grâce notamment à l’implantation d’unités de transformation et de valorisation de ces déchets plastiques dans la cité de Sya.
Ils voient de l’or où les autres voient des déchets. Eux, ce sont ces enfants généralement en bas âge, ou des femmes du troisième âge. On les aperçoit fréquemment lors des cérémonies festives ou malheureuses tels que les mariages, les baptêmes ou les funérailles, rendant propre ces espaces, peut être malgré eux. Malgré eux, parce qu’ils se donnent comme tâche de ramasser tous les sachets d’eau usagers qu’ils croisent dans l’objectif premier de les revendre.
Ils choisissent ces lieux parce qu’on y trouve généralement un grand regroupement de personnes qui, après avoir utilisé des sachets d’eau, s’en débarrassent de manière pêle-mêle. On les retrouve tout aussi sur les tas d’immondices avec tous les dangers qui vont avec. Munis de sacs de riz ou de maïs usagers, ils fouillent chaque coin et recoin pour pouvoir les remplir de ces sachets, car la somme d’argent qu’ils visent en dépend. Après leur passage, ces lieux sont littéralement débarrassés de tout sachet d’eau.
Ils sont par la suite stockés à leur niveau en vue de collecter le maximum de sachets pour les monnayer par la suite. En effet, certaines unités ont pour spécialisation, la transformation des sachets plastiques en objet de tous genres, ou presque. On peut citer par exemple la confection de sacs à main, de chaussures ou de sacs pour faire le marché, à partir de ces sachets. Après cela, commence le processus de commercialisation. Des commerçants se procurent ces produits finis et les mettent à la disposition du consommateur final. On remarque donc que c’est tout un processus, de la collecte des sachets plastiques à la vente des produits dérivés. Toute chose qui débarrasse nos cadres de vie de ces objets polluants, tout en générant des revenus en passant par la création d’emplois avec l’implantation de ces unités de transformation.
Zenabou SANA/Stagiaire