Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré a procédé le 13 mars 2021 à Banfora chef lieu de la région des Cascades, au lancement de la campagne de commercialisation de la noix brute de cajou 2021. Sous le thème: «promotion de la filière anacarde : une alternative crédible pour renforcer la résilience face aux crises».
Cette cérémonie de lancement de la campagne de commercialisation de la noix brut de cajou a été organisée par le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA), le comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina Faso avec les faîtières de la filière. L’objectif est de porter à la connaissance de tous, le démarrage de la commercialisation de la noix de cajou.
La présidente du Comité interprofession de l’anacarde du Burkina Faso (CIAB), Minata Koné, a évoqué un certain nombre de difficultés auxquelles la filière anacarde est confrontée. Il s’agit du terrorisme, la maladie à COVID-19, les faibles rendements des anacardiers, l’insuffisance d’unité de transformation de la noix de cajou, l’accès difficile aux financements, etc. Ce qui empêche le Conseil burkinabè de l’anacarde d’occuper une place de choix. De ce fait, madame Minata Koné a sollicité l’accompagnement du gouvernement et aussi des bonnes volontés pour la visibilité de la filière anacarde.
Le dialogue
Le ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré a encouragé et félicité l’ensemble des acteurs engagés dans le domaine de la filière anacarde.
Il a exhorté les parties prenantes au développement de la filière notamment les acteurs directs et le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) à privilégier le dialogue et la concertation en toute circonstance afin d’aller à l’essentiel dans l’intérêt supérieur de la filière. Il a rassuré les acteurs que le montant du prélèvement sur l’exportation et la réexportation de la noix de cajou est maintenu à 25f/kg. En 2018, le montant cumulé des prélèvements était de 7.443.860.945 FCFA.
De l’avis de Joseph Zerbo, Directeur général du CBA, «nos ambitions, c’est travailler à faire respecter le prix plancher. C’est un prix au-dessous duquel il est interdit d’acheter ou de vendre. Je pense qu’on peut respecter le prix. Au niveau de la production, nous avons entrepris des études qui vont nous permettre d’avoir une cartographie des vergers même dans nos bureaux. Cela va nous permettre d’entreprendre des actions plus sérieuses pour accompagner les producteurs».
Rappelons que le lancement de l’édition 2020 avait eu lieu à Orodara. Durant quelques années, l’anacarde est devenu le troisième produit d’exportation agricole après le coton et le sésame au Burkina Faso.
Besseri Frédéric Ouattara/Banfora