Conseil municipal de Bobo : Des conseillers MPP ont boycotté la session

Prévue pour se tenir du 16 au 18 juillet 2020, la première session ordinaire 2020 du conseil municipal de la commune de Bobo-Dioulasso a été reprogrammée à une date ultérieure. Cette décision, s’explique par le fait que le quorum n’a pas été atteint pour permettre la tenue de la session.

Le nombre de conseillers présents n’a pas atteint le quorum

Cette première session ordinaire 2020 du conseil municipal de la commune de Bobo-Dioulasso qui se veut budgétaire ne se tiendra pas aux dates prévues malgré les impératifs liés à la délibération sur le budget supplémentaire de la commune. Selon le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou « cette session devrait se tenir au premier trimestre de l’année en cours. Mais à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19, elle a été repoussée. » Du 16 au 18 juillet 2020, elle ne pourra pas non plus se tenir. Et pour cause le quorum n’a pas été atteint car des conseillers municipaux ont boycotté la session. Sur un total de 201 conseillers, 77 ont répondu présents à l’appel du maire. Qui, dans son mot a confié avoir eu des points de discordances avec certains maires d’arrondissements. Dont la discordance officielle est relative à « un communiqué que j’ai fait sur la question des parcelles qui seront données à des conseillers municipaux dans lequel j’ai prévenu que c’était illégal. Les maires d’arrondissement ont estimé que je devrais discuter avec eux d’abord au lieu d’aller faire un communiqué».

Selon certaines indiscrétions, le boycott s’explique aussi par une circulaire de l’autorité de revoir à la baisse les dépenses de fonctionnement que la commune a répercuté au niveau des arrondissements. Il s’agit de revoir à la baisse les dépenses de fonctionnement des arrondissements de 20 millions de FCFA et de 10 millions de FCFA sur les investissements. Le deuxième point de discordance serait lié à la gestion des engins par la commune, qui n’impliquerait pas au fond les arrondissements.
La session sera reprogrammée au moins dans deux semaines comme l’exige le code général des collectivités.

Des conseillers s’expriment
Bourahima Sanou, maire de la commune
«Je vais continuer à respecter la légalité. Aujourd’hui ; je me réjouis car c’est la démocratie qui parle. Tout ce qui est nécessaire pour nous, c’est de rester dans la légalité. On va continuer la discussion peut-être on va se comprendre et si tel n’était pas le cas, l’autorité de tutelle va aviser. La loi nous oblige à reconduire la session dans un délai de deux semaines et nous allons nous concerter au niveau du cabinet pour fixer la date de la prochaine session».

Abdoulaye Ouattara, conseiller du MPP
«Ce qui se passe est une honte pour nous. Prenons l’exemple sur les autres régions du Burkina notamment dans le Nord ou à l’Est. Il n’y a pas un bon leader à Bobo depuis la mort de Tiéfo Amoro. La nature parle. Je demande aux politiciens, aux leaders religieux, coutumiers et à tout un chacun de mettre de l’eau dans son vain ».
Adama Sanou Djiguiya, conseiller du CDP
«Je suis conseiller du CDP et nous ne connaissons pas la jalousie. Au stade où nous sommes, c’est le MPP qui nous dirige. Ce genre de scène ne devrait pas se produire. Vous ne devriez pas vous trouver dans ce genre de situation. Quand Dieu met un dirigeant à la tête d’une organisation, on doit le soutenir dans le sens du développement parce que nous sommes tous des fils et des filles de Bobo-Dioulasso. Si les dirigeants ne s’entendent pas, Bobo-Dioulasso ne va pas se développer. Des nouveaux politiciens ont parachuté dans la politique sans savoir quoi faire. La politique est différente. Les militants MPP ont la chance d’avoir des leaders, des gens à l’image de Célestin Koussoubé qui peuvent les former politiquement. Ce n’est pas une question de niveau intellectuel».

Vinsou Millogo, Conseiller municipal, SG adjoint CDP/Houet

«Les gens confondent souvent la politique et la représentation des populations. Il faut souvent faire la distinction. Ce sont les populations qui élisent les conseillers. Mais il y a des moments où il faut penser développement. Justement, dans ce cadre là, quand j’ai remarqué l’ordre du jour, ils ont préféré apprécié politiquement au lieu d’apprécier sur le plan du développement. Ce n’est pas une question d’individu. Ici, il s’agit d’une question de développement. On n’a pas à tergiverser sur l’ordre du jour».

Fatimata BELEM

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