Crise dans le secteur du transport : «Nous demandons notre implication dans la gestion du fret »

Depuis ce vendredi 09 octobre 2020, la faitière des transporteurs routiers du Burkina Faso est à couteau tiré avec le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine Vincent Dabilgou, à propos du décret d’application de la gestion du fret au Burkina Faso. Après cette réunion finie en queue de poisson, la faîtière unique des transporteurs routiers a donné ce lundi 12 octobre 2020, sa version de la situation aux hommes de médias.

« Nous ne sommes pas d’abord parce que nous ne sommes pas impliqués dans la gestion du fret », dixit El Hadj Issouf Maïga, président de la faitière unique des transporteurs routiers du Burkina

Selon le Secrétaire général (SG) de la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina Faso, Bonaventure Kéré, « notre discorde du jour avec le ministre Vincent Dabilgou est son refus d’impliquer les acteurs que nous sommes dans le processus de gestion du fret conformément à l’article 5 du  décret 2020-0235/PRES/PM/MTMUSR/MCIA/MSECU/MINIFED/MIABE, portant gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso. Pour eux, on ne peut pas parler de gestion du fret sans associer les transporteurs qu’ils sont. En effet, pour les transporteurs le Conseil burkinabé des chargeurs (CBC) à qui on veut confier la gestion du fret, est un acteur purement administratif. « Nous voulons que la règlementation soit claire pour tous », indique le président de la faitière, El Hadj Issouf Maïga. Pour ce dernier, le nouveau décret écarte les transporteurs dans le processus de gestion du fret au Burkina. Ce pour quoi ils ne sont pas d’accord. « Nous demandons simplement de nous impliquer dans le processus de gestion du fret. Donc nous n’allons pas attendre l’application du décret avant d’agir ». Pour eux, le ministre des transports refuse de prendre en compte leurs recommandations issues du comité national de réflexion sur la problématique de la gestion du fret du Burkina Faso. Dans cette situation, les acteurs des transports comptent agir en responsables. « Nous avons les moyens d’agir, mais nous privilégions la nation d’abord. Donc, nous attendons du gouvernement un retour favorable à notre requête », a signifié El Hadj Issouf Maïga.

Firmin OUATTARA