Crise socio-politique au Mali : Ibrahim a cherché, il a eu

Les leaders du mouvement du 5 juin ont encore durci leur position. Ils demandent aux Maliens de ne pas reconnaitre l’autorité et le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Kéïta dont ils exigent désormais la démission. Ainsi, malgré la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et le temps qu’il comptait pouvoir mettre pour casser le mouvement, Ibrahim Boubacar a été pris dans son propre piège.

Politiquement, avec son camp, ils n’arrivent pas à faire une vraie lecture de la crise. Ce n’est pas seulement la recomposition de la Cour constitutionnelle et la formation d’un gouvernement d’union nationale qui peuvent la désamorcer. Au contraire, au fur et à mesure qu’elle prend du temps, les positions des frondeurs se radicalisent. Les 11 morts et la centaine de blessés de la dernière marche, le seront-ils pour rien ? Assurément non, si l’on s’en tient à la position des leaders du mouvement. Ibrahim Boubacar Kéïta, qui n’a pas véritablement dirigé le Mali, paie ainsi le prix de sa gouvernance politique, économique, sociale et sécuritaire que ses détracteurs estiment qu’elle est sans vision pour le Mali. Même si pour l’instant la CEDEAO estime qu’elle n’a pas échoué, il est fort à parier que les leaders de la contestation reviennent sur leurs positions.

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