Le Conseil régional de la Boucle du Mouhoun a abrité le 14 décembre 2021, le lancement du Projet de développement de la riziculture contractuelle agro-écologique par le renforcement des capacités des parties prenantes (PDRCA).
«Renforcer durablement les capacités de quatre organisations de producteurs pour la production et la livraison de riz blanc à la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS)», c’est l’objectif du Projet de développement de la riziculture contractuelle agro-écologique par le renforcement des capacités des parties prenantes (PDRCA). Il vise à : intensifier la production écologique et durable du riz par les organisations de producteurs (OP) bénéficiaires ; développer les compétences commerciales des OP bénéficiaires pour le respect des engagements contractuels avec la SONAGESS et assurer la gestion du projet. D’un coût global de 453,552 millions FCFA, le PDRCA est une subvention obtenue par Afrique Verte Burkina et financé à 100 % par le Projet d’agriculture contractuelle et de transition écologique (PACTE). La convention de financement du PDRCA a été signée le 21 juin 2021 pour une durée de 32 mois et touchera 1915 producteurs à travers un appui à la production et la commercialisation du riz avec la SONAGESS. Il est mis en œuvre au profit de quatre organisations de producteurs de riz dans trois régions à savoir, la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins et le Sud-Ouest. Il sera question de partager avec les producteurs de nouvelles connaissances pour renforcer leurs capacités et les aider à mieux rentabiliser leur production agricole et à mieux prendre soin des ressources de production, notamment la terre.
Il s’est agi à cet atelier de lancement de faire le point des activités du Projet puisqu’elles ont démarré depuis le mois d’août 2021 sur le terrain et de le présenter aux autorités. Et pour renforcer la capacité de production des producteurs, le Projet a procédé à une remise symbolique de matériel à l’Organisation des producteurs de Safané. Ce lot est composé de quatre triporteurs et de deux batteuses mécaniques de riz. Un deuxième lot composé de tracteurs sera également remis aux producteurs agricoles les jours à venir. Ces équipements selon Philip Ki, coordinateur d’Afrique verte Burkina, seront à coût partagé entre le PACTE et les producteurs qui contribuent 10 % et certains 30 % voire 40 %, selon les équipements.
Pour les critères d’acquisition dudit matériel, le Projet a procédé à un appel compétitif aux OP ayant un récépissé et travaillant déjà avec des services techniques déconcentrés du ministère.
«Ce que nous attendions des producteurs par rapport aux équipements, c’est qu’ils en prennent soin et qu’ils prennent surtout conscience de la nécessité de mécaniser l’agriculture», a fait savoir Monsieur Ki. Pour lui, il faut également que nos producteurs comprennent que la mécanisation permettra d’augmenter les rendements et de diminuer le coût de production et leur riz sera plus compétitif.
Selon Innocent Ouattara, Secrétaire général de la province du Mouhoun, représentant le Haut-commissaire, la production du riz est en forte croissante au Burkina Faso en lien avec l’initiative présidentielle qui est de produire suffisamment de riz afin de réduire son coût. «Ce projet est le bienvenu, parce que ça va permettre d’améliorer la production et être une source de revenus pour les producteurs», a-t-il indiqué.
Pour Moctar Guira, président de l’Union Sinignasigui de Safané en filière riz et bénéficiaire, «le projet est venu résoudre beaucoup de difficultés et nous a amenés à produire du riz de bonne qualité. Il nous a également outillés sur la qualité du riz».
Arnaud Lassina LOUGUE
Correspondant