La 48e promotion des élèves sous-officiers de Gendarmerie a été présentée au drapeau le vendredi 11 juin 2021 au camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. C’était en présence du capitaine Stéphane Séssouma, commandant de l’ENSOG et du colonel Kogdia Diabri, commandant du commandement des écoles et centres de perfectionnement de la Gendarmerie nationale notamment.
Cette étape de présentation au drapeau a été suivie du port de passant aux 750 élèves sous-officiers de Gendarmerie qui composent cette 48e promotion, avec 725 garçons et 25 filles. Au-delà de son caractère rituel, cette cérémonie marque la fin de leur formation initiale, qui a duré un peu plus de 6 mois. Ces élèves sous-officiers font ainsi désormais partie de la grande famille militaire.
Selon le capitaine Stéphane Séssouma, « la régularité des cérémonies de port de passant est une manifestation extérieure de l’ordre moral interne, car l’élégance des sentiments et la noblesse d’âme ne peuvent s’exprimer que par l’élégance des gestes et la noblesse de la conduite. »
La promotion a foulé le sol de l’ENSOG le 24 novembre 2020 et a débuté par le bivouac d’entrée, d’une durée de 3 mois sur le site «Yankadi», situé au sein du camp Ouézzin Coulibaly. Le bivouac se déroule sous forme de rites initiatiques, au cours desquels les «bla koro», comme on appelle les nouvelles recrues, avant leur présentation au drapeau, dans le jargon de formation militaire à l’ENSOG, apprennent à découvrir et à repousser leur limite, nous a renseignés le capitaine Stéphane Séssouma.
Au colonel Kogdia Diabri d’ajouter qu’après plus de 6 mois de formation, ces élèves sous-officiers ont acquis les fondamentaux de la vie militaire et professionnelle. « Il leur a été inculqué que le métier des armes qu’ils ont librement choisi, fait d’eux des citoyens pas comme les autres. C’est-à-dire des citoyens qui ont plus de devoirs que de droits envers la nation burkinabè », a-t-il précisé.
A l’entendre, c’est après cette étape de présentation au drapeau et de port de passant que ces recrues méritent l’appellation « élèves sous-officiers de première année » et son jugées aptes à poursuivre le reste de la formation jusqu’en 2022.
Une fierté pour ces élèves sous-officiers
Comme l’ont fait savoir le colonel Kogdia Diabri et le capitaine Stéphane Séssouma, cette première étape de la formation n’a pas été de tout repos pour ces nouvelles recrues. C’est donc ‘’logiquement’’ que l’élève sous-officier de première année Benjamin Balbéogo a dit être animé d’un sentiment de fierté et de joie « d’avoir intégré la grande famille des Forces Armées du Burkina Faso en général, et particulièrement, la Gendarmerie Nationale. »
A en croire ses propos, l’adaptation à la vie militaire n’a pas été facile. Mais avec l’accompagnement de l’encadrement et la volonté de l’ensemble des camarades, cette première étape a pu être franchie. L’objectif, a-t-il rassuré, est de continuer et réussir cette formation afin de sortir et faire la fierté de la Gendarmerie, de l’Armée et de toute la Nation.
Embouchant la même trompète que son promotionnaire, l’élève sous-officier de première année Abibata Traoré affirme avoir l’espoir qu’elle va œuvrer pour le bien-être et l’épanouissement du Burkina Faso, à l’issue de la formation. Il a fallu beaucoup d’efforts face aux réalités de la vie du militaire, et aux épreuves qui leur étaient imposées, a-t-elle avoué.
Notons que cette cérémonie a été ponctuée par une parade militaire et une démonstration de techniques de combat.
Abdoul Etienne SANON