Delphine “Faro” : La vendeuse qui voulait joindre les deux bouts

Delphine “Faro” comme on la surnomme, est une jeune ‘’dame battante’’ qui s’est lancée dans la vente de faro depuis 2013. Elle le fait, pour, dit- elle, joindre les deux bouts. Nous sommes allés à sa rencontre.

A un certain moment de la vie on est désespéré et on ne sait pas à qui tendre la main. Et les difficultés nous poussent à nous lancer dans une activité qui peut nous permettre d’avoir le pain quotidien. Delphine fait partie de cette catégorie de personne. Cette jeune dame qui réside au secteur 9 de Bobo gagne aujourd’hui sa vie grâce à la vente de faro. Comme dans toute activité les débuts n’ont pas été faciles pour elle. « J’ai commencé à vendre le faro, avec une marmite n°6. Je sortais chaque soir avec ma petite table et je faisais le faro à la manière traditionnelle (avec des feuilles dans la marmite). C’est comme ça que j’ai appris à faire le faro au village », raconte-t-elle.

Et comme fonds de commerce, Delphine dit avoir débuté son activité avec la somme de 15 000f. « C’était vraiment difficile pour moi, car en plus des moqueries des gens je devais composer avec les humeurs des clients ; à chaque fois c’était la bagarre », se souvient-t-elle. De 2013 à aujourd’hui, elle avoue qu’il y a eu beaucoup de changement et d’amélioration dans sa vie. Aujourd’hui, elle emploie des jeunes filles qui l’aident à vendre le faro.

« Je rends grâce à Dieu, car tout va bien. J’arrive à subvenir à mes besoins et aux besoins de ma famille. Je ne regrette pas de m’être lancée dans ce domaine. Je vends deux tines, dans deux marmites de 25 kg par jour. Et j’ai aussi modernisé ; je le fais maintenant avec des sachets. Malgré tout, j’ai tenu bon pour arriver où je suis aujourd’hui », affirme-t-elle.

Des difficultés

Comme dans toute activité, Delphine rencontre beaucoup de difficultés dans son activité. « Ma santé est exposée à cause du feu, les taxes du service d’hygiène sont très élevées. Le coût de la location du lieu n’est pas non plus à négliger. Aussi à chaque fois, il faut aménager l’endroit pour attirer la clientèle et je le fais tous les 6 mois. C’est très pénible », a-t-elle laissé entendre.

Tout entrepreneur a des projets d’avenir. Et Delphine n’est pas en reste. « Dans l’avenir, j’envisage autre chose que la vente de faro. Je veux construire ma maison, acheter des réfrigérateurs pour me lancer dans la vente des jus naturels, car la vente de faro est très fatigante et a aussi un impact négatif sur ma santé », s’est-elle inquiétée.

Des clients témoignent

« Nous avons commencé à manger le faro chez Delphine depuis ses débuts, car elle prépare bien, et sait très bien accueillir ses clients. Nous sommes très satisfaits lorsque nous venons ici. Elle tient compte de l’hygiène. Aussi, nous profitons de l’occasion pour demander aux personnes de bonne volonté de lui venir en aide, car c’est une jeune fille battante et un exemple pour la gent féminine », ont-ils souligné.

Marie claire SOME/ Stagiaire

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