Dernière ligne droite vers une élection apaisée

Malgré tout, à une semaine du double-scrutin présidentiel et législatif, on peut dire que le Burkina Faso est entrain de s’acheminer vers l’une des meilleures élections qu’il n’ait jamais connues. Du côté de l’organisation, tout est prêt ou presque pour que les électeurs aillent aux urnes le 22 novembre. En tout cas, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a mis les petits plats dans les grands et continuent de s’activer pour minimiser au maximum les ratés. C’est ainsi qu’au même moment où elle procède à la formation des membres de ses démembrements, elle met en place, petit-à-petit, et ce selon son programme, le matériel de votation. Sauf un faux pas de dernière minute, la CENI pour l’instant donne l’assurance qu’elle conduira un scrutin sans faute.

Le Conseil supérieur de la communication n’est pas en reste du processus électoral. Institution de régulation de la communication électorale, elle a réussi à faire en sorte que tous les candidats, partis politiques et regroupements de partis ou d’indépendants aient droit à la parole, dans les conditions prévues par la loi. De ce côté également, aucun candidat ne s’est plaint officiellement d’avoir été mal traité. Que ce soit dans la presse publique ou privée, chacun semble avoir eu son compte.

Parlant de la presse dans son ensemble, chacun semble avoir pris la mesure de ses responsabilités et joue convenablement son rôle. Aussi, à la presse publique comme privée, les efforts sont faits pour donner les mêmes chances à tous les candidats à la présidentielle comme aux législatives. Tout ne pouvant pas être parfaits, il y a par moment des manquements. Heureusement, ils ne peuvent entacher le processus dans son ensemble. Le Conseil constitutionnel, juge du contentieux électoral (ndlr : en ce qui concerne la présidentielle et les législatives) renforce les compétences de tous ceux qui pourraient intervenir dans le processus afin qu’ils soient à la hauteur de la mission. Au cas où.

Quid la classe politique ? C’est certainement de ce côté que le diable pourrait renter dans la maison. En campagne politique, aucun sujet n’étant tabou, les concurrents font feu de tout bois. Même les sujets les plus délicats comme celui de l’insécurité et du  terrorisme sont évoqués. Chacun y est allé avec ses propositions de solutions. Souvent de façon assez légère. Souvent de façon responsable. Quant aux Burkinabé dans leur ensemble, dans les villes comme dans les campagnes, ils sont aussi gagnés par la fièvre de la campagne. Chacun selon ses aspirations. Heureusement pour l’instant ; tout cela se passe dans le calme et la sérénité. C’est la preuve que tout le monde est prêt pour le 22 décembre. Autrement, le président qui sortira des urnes ou les députés qui nous représenteront à l’Assemblée nationale seront ceux que les Burkinabé auront choisis. Mais à condition que cela le soit dans la transparence, sans achat de conscience et sans contrepartie aucune. Car, un président mal élu pourrait représenter un danger pour la paix.

Dabaoué Audrianne KANI