Ecoles franco-arabes : L’enseignement du français au centre des préoccupations

L’institut As Salam de Bobo-Dioulasso a abrité le 28 novembre 2020 le séminaire sur les enjeux, difficultés et perspectives de l’enseignement du français dans les écoles franco- arabes. Les travaux ont lieu dans le cadre de la composante 2 du projet FSPI 2020-09 (Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain) qui vise à soutenir l’apprentissage du français dans le cursus franco- arabe.

Les participants lors du séminaire

Le séminaire sur les enjeux, difficultés et perspectives de l’enseignement du français dans les écoles franco- arabes se veut un cadre d’échanges entre les acteurs du domaine pour la construction d’un écosystème éducatif innovant dans les Hauts-Bassins. L’initiative est du  projet FSPI 2020- 09 et vise le développement d’un réseau de partage de compétences et de recherche autour de l’enseignement du français dans les cursus franco-arabes. Le projet est piloté par l’Ambassade de France au Burkina Faso à travers l’Institut français de Bobo. Selon Delphine Calmettes, Directrice délégué de l’Institut Français de Bobo: « le FSPI 2020- 9 est un projet éducatif qui a pour but de construire un réseau de coopération éducative  dans les Hauts-Bassins. Un fonds mis en place par le ministère des Affaires étrangères français pour des projets particuliers dans les pays hôtes ».

Delphine Calmettes, Directrice déléguée de l’Institut français de Bobo

« Ce séminaire vise à renforcer les capacités des enseignants en français dans les écoles franco-arabes notamment à l’Institut As Salam qui est l’établissement pilote  pour la mise en œuvre du projet », a-t-elle ajouté. Et de conclure en indiquant que les travaux consistent à voir comment renforcer les compétences des enseignants, permettre une meilleure exclusivité des élèves dans les cursus nationaux et de déterminer les perspectives pour les étudiants de ces établissements à l’international et dans un parcours universitaire. Les travaux se sont déroulés en atelier et à travers une conférence inaugurale.

La reforme  de l’enseignement franco- arabe

En clair, il s’est agi pour les participants venus des différentes provinces du Burkina de mettre en lumière la situation des établissements franco-arabes et de trouver des mécanismes pour la formation initiale et continue des enseignants dans le système, de définir les enjeux et les perspectives de l’enseignement du français, les débouchés professionnels et l’équivalence des diplômes. Selon Atimi Démè, chargé de l’éducation bilingue au Projet d’appui à l’enseignement franco-arabe (PREFA) au ministère de l’éducation nationale : « la reforme de l’école franco-arabe est une préoccupation pour le ministère de l’éducation nationale dont l’objectif est de faire en sorte que ces écoles puissent intégrer le système éducatif. Le partenariat entre l’Institut As Salam et l’Institut français de Bobo s’inscrit en droite ligne des reformes engagées par le ministère au profit des écoles franco-arabes. Le français est la langue officielle du Burkina et il est important que les apprenants qui sortent de ces écoles puissent maîtriser à la fois la langue arabe et française pour être de véritables bilingues.

Atimi Démè, chargé de l’éducation bilingue au Projet d’appui à l’enseignement franco-arabe (PREFA)

Ce séminaire va contribuer à renforcer l’enseignement du français et à mieux intégrer ces écoles dans le système éducatif. Toute chose qui va permettre aux apprenants de participer aux examens officiels et aux concours organisés par l’Etat ». L’initiative du projet  FSPI 2020- 09 est saluée par les responsables des établissements franco-arabes. Pour Amadou Sanogo, fondateur de l’Institut franco-arabe As Salam, cette session vient à point nommé dans la mesure où elle va contribuer à améliorer le niveau de l’enseignement du français dans les écoles franco-arabes. « L’enseignement du français dans le cursus des écoles franco-arabes va permettre à nos apprenants et enseignants d’avoir une maîtrise de la langue française afin d’être efficaces sur le terrain, mais aussi d’être plus compétitifs sur le marché de l’emploi », argue-t-il.

Ousmane TRAORE

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