Équipements de bureau, matériels informatiques… : Le PNUD dote 22 communes du Burkina

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Projet transfrontalier Burkina Faso-Côte d’Ivoire (BFA-CIV) et le projet de Participation citoyenne et de cohésion sociale (PACOS) a procédé, le 15 avril 2023 à Bobo-Dioulasso, à la remise officielle d’équipements de bureau et de matériels informatiques à trois régions du Burkina. C’était à l’Espace rencontre jeunesse Dafra.

Face à la situation sécuritaire, les partenaires techniques et financiers se mobilisent au chevet du Burkina Faso. C’est dans cette optique que le PNUD vient de doter les régions des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, en équipements bureautiques, en matériels informatiques et en moyens roulants. Ces régions sont bénéficiaires de trois projets du PNUD à savoir : le projet transfrontalier (BFA-CIV) intitulé : «Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits», le projet « Participation citoyenne et Cohésion Sociale » (PACOS) et le projet «Cohésion sociale, sécurité et état de droit» (COSED). Le lot de matériel offert est le fruit de la coopération entre le PNUD, l’ambassade du Danemark, le royaume des Pays bas, le Fonds pour la consolidation de la paix, l’UNICEF, le HCR, le Gouvernement et les ONG partenaires.

Il est destiné aux communes, aux Forces de défense et de sécurité et à l’antenne régionale des Hauts- Bassins de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Le coût total du don est estimé à plus de 121 millions FCFA. En clair, ce sont 22 communes des trois régions qui ont bénéficié d’équipements d’une valeur de 78 443 178 FCFA, dans le cadre du projet PACOS. Pour le compte du projet transfrontalier, le coût des équipements est de 37 550 000 FCFA. Ils sont destinés à la gendarmerie et à la police des 4 communes de Niangoloko, Niankorodougou, Kampti et Boussoukoula. Aussi, les FDS de ces communes frontalières ont reçu une quarantaine de motos Aloba.

Combler le déficit en équipements

Selon Madame Elsie LAURENCE-CHOUNOUNE, Représentante Résidente du PNUD au Burkina, « le pays fait face à des défis multiformes liés notamment aux attaques terroristes persistantes ainsi que des conflits communautaires notamment dans les zones frontalières ». « En faisant ce don, le PNUD entend contribuer à relever ces défis en améliorant l’accès des populations et des groupes vulnérables aux services de l’état civil, renforcer les capacités des communes cibles dans la délivrance des actes d’état civil mais aussi accroître la confiance entre les forces de sécurité et les communautés frontalières à travers le renforcement des capacités des infrastructures sécuritaires et des mécanismes de coopération entre les FDS et les populations », justifie-t-elle.

Tout en réaffirmant l’engagement de l’Organisation à poursuivre et à renforcer ces genres d’actions au profit des populations, la Représentante Résidente du PNUD a exhorté les bénéficiaires à un bon usage des équipements. Au nom des communes bénéficiaires, le président de la délégation spéciale de Dandé a salué le geste du donateur. Pour lui, il constitue une bonbonne d’oxygène puisqu’il va combler le déficit en équipements bureautiques et en matériels informatiques dont fait face la plupart des communes. Le chef du poste de police de Yendéré, Commissaire Madi Ouédraogo, s’est également réjoui de ce don. A l’en croire, il va surtout renforcer les capacités opérationnelles des FDS des zones frontalières face à la menace sécuritaire. Le don du PNUD a été réceptionné en présence des gouverneurs des trois régions bénéficiaires. Se prononçant au nom de ceux-ci, le gouverneur des Hauts-Bassins, Colonel Moussa Diallo, a déclaré qu’il est la preuve du soutien indéfectible du PNUD aux autorités de la transition et au peuple burkinabè. « Ces acquisitions au profit des communes et des services de gestion des frontières, en plus de contribuer à leur organisation et à leur efficacité, s’inscrivent dans l’axe 1 du Programme national du développement économique et social », a- t-il souligné. Avant d’exhorter les bénéficiaires à une utilisation judicieuse de sorte que ce matériel puisse constituer une plus-value dans l’exécution des tâches quotidiennes.

Ousmane TRAORE