Convaincre l’électorat afin d’être élue présidente du Burkina Faso au soir du 22 Novembre 2020, c’est ce à quoi s’attend la présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina dans sa stratégie de proximité. Yéli Monique Kam était à Diébougou le 11 Novembre 2020.
A Diébougou, la candidate du MRB a tout d’abord rendu une visite de courtoisie au chef de terre de Diébougou, Sié Félice Ouattara pour qui, c’est un droit pour une femme de se présenter et de montrer que tout ce qu’un homme peut faire, une femme aussi peut le faire. « Je la félicite beaucoup. Il ne faut pas qu’elle se sous-estime. C’est un droit, le pays-là c’est pour nous tous. Je prie Dieu que les femmes l’écoutent, écoutent son programme politique, ce qu’elle veut faire pour développer notre pays », dit le chef de terre.
Après cette visite, elle entame l’acte 2 de sa mission, celui d’aller vers les populations, toucher du doigt leurs préoccupations afin de les convaincre à la voter massivement pour qu’au soir du 22 Novembre 2020, elle soit portée à la tête du pays. C’est au grand marché de Diébougou qu’elle cible son public. Au pas de course, c’est le même message calqué sur son programme de société qu’elle véhicule. Ici, Yéli Monique Kam déclare : « j’ai une grande chance. Cette année est ma chance. C’est cette population en effervescence, cette population qui aspire au changement. De nombreux jeunes sont sans emploi. Lorsque nous parcourrons les villes, les campagnes, cette jeunesse qui vient vers nous et exprime son désespoir d’avoir eu des formations, mais manque d’emploi. Aujourd’hui, nous sommes galvanisés par cette population. Les femmes sont maintenues longtemps dans la pauvreté. Nous nous engageons, à travers notre programme éducatif, à créer des emplois. A travers la réforme de l’éducation, nous allons créer des centres de métier par commune, des institutions polytechniques par province et des usines par région. Nous allons transformer les potentialités agro-sylvo-pastorales afin de créer des emplois et de la richesse. A travers la Chambre des sages, nous allons négocier un contrat social qui portera sur l’apaisement de la fronde sociale ».
Face à ce projet de société, certains assurent que la candidate peut compter sur eux pour la porter à Kosyam.
Boniface B ZAGRE