En tant qu’organisation de la société civile jouant sa partition dans le processus électoral engagé dans notre pays, la Coordination nationale des OSC pour la Patrie a fait son point sur le processus électoral. Au cours sa conférence de ce jeudi 22 octobre 2020 animée par Pascal Zaïda du CED et Marcel Tankoano du M21, la Coordination lance un appel à la vigilance face à la fraude électorale.
Analysant le processus électoral en cours dans notre pays, la coordination nationale des OSC pour la Patrie a dégagé les forces, les faiblesses et les risques. En évoquant les forces qui sont des acquis, Marcel Tankoano du M21, note le respect du calendrier électoral, la prise en compte des préoccupations de certains acteurs engagés dans le processus, et l’audit du fichier électoral. Ces acquis ne cachent pas les limites qui sont entre autres, selon la Coordination, la non couverture géographique du territoire national car 22 communes sont exclues ; la violation de l’article 48 du code électoral ; la non prise de sanction contre les tentatives de fraudes lors de l’enrôlement. Pour la Coordination, cette situation risque de peser sur le processus électoral notamment, avec l’existence des bureaux de vote fictifs, des urnes fictives, des bulletins pré-paraphés et les velléités d’utilisation d’appareils photos pour des choix imposés, le convoi des électeurs vers les lieux de votes. Pour cela, par la voix de Pascal Zaïda, la Coordination lance un appel à la sécurité d’être rigoureuse et impartiale et au Conseil constitutionnel à jouer pleinement son rôle. Et Pascal Zaïda d’ajouter que « personne ne va quitter quelque part pour aller voter dans un village ». La coordination rassure cependant les hommes de médias qu’elle n’a pas un candidat, mais qu’elle donne des directives. « Nous disons aux gens d’aller voter celui qui répond à l’aspiration du peuple », indique Marcel Tankoano du M21.
Firmin OUATTARA