L’armée burkinabè rend compte par bulletin hebdomadaire. Une façon pour elle de faire le point du colossal boulot que les éléments abattent sur le terrain pour nous sécuriser, nous et nos biens. Aussi, l’on retiendra que dans la semaine du 17 au 23 août, « plusieurs assaillants ont été neutralisés ». Quinze opérations aériennes, 38 opérations de sécurisation des marchés et des lieux de cultes et 237 patrouilles dans plusieurs localités du pays en proie au terrorisme ont été menées. Précisément le 23 août le détachement de Bahn (Nord) est allé défendre des « Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) » qui étaient attaqués par des individus armés. « Cette intervention a permis de mettre en déroute les assaillants. Plusieurs d’entre eux ont été neutralisés ». Le 22 août, malheureusement « deux gendarmes sont morts et quatre autres blessés évacués » dans une embuscade dans le Sahel.
Le 19 et le 22 août, deux engins explosifs improvisés ont été détectés dans deux localités différentes par des unités du groupement. Les unités spécialités du génie militaire sont intervenues et les ont neutralisés. Le 17 août une section du détachement de Yirgou (Centre-nord) a repoussé une attaque contre son convoi alors qu’elle effectuait une patrouille. « Aucun dommage enregistré ».
Les missions de l’armée sur le terrain ne se limitent pas seulement à la lutte armée contre les terroristes et les bandits armés. Aussi, mène-t-elle des activités de soutien au développement au profit des structures de l’Etat, des structures privées ainsi que des activités au profit des populations.
Comme on peut donc le constater, si ce n’est pas du bon boulot, c’est plus que cela. Autrement dit, malgré les moyens militaires assez limités dont elle dispose, l’armée burkinabé dans toutes ses composantes, ne dort pas en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. La preuve en est qu’en une semaine, elle a fait un travail formidable qui mérite les encouragements de tous.
Mais, une fois de plus, il faut se rendre à l’évidence que l’armée toute seule ne peut venir à bout du phénomène terroriste. Aussi, tous les Burkinabé sont-ils davantage invités à renforcer la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. La lutte contre des bandits armés ne concerne pas seulement les populations des zones à risque. L’une des conséquences qui touche tout le monde est que lorsque des populations se déplacent, elles vont dans des zones sécurisées où ils se posent immédiatement d’autres difficultés. Dont les principales sont le logement, l’alimentation et l’accès à la terre. Du coup, les populations d’accueil sont affectées.
Face donc à cette situation, les Burkinabé doivent cultiver davantage la solidarité, la fraternité et l’esprit de patriotisme. Comme aime-t-on le dire, « nous sommes bien en guerre ». Ce qui nous oblige à avoir la même vision. Aussi, faut-il féliciter et encourager ces braves hommes qui défendent au prix de leurs vies la patrie, le Burkina Faso.
Dabaoué Audrianne KANI