Quel bilan « à mis parcourt » après cinq ans d’exercice à la tête de la commune ? Bourahima Sanou fait face à des centaines de représentants des populations pour répondre à cette question à l’hôtel de ville de Bobo-Dioulasso. Un exercice de transparence qui a consisté à présenter hier, jeudi 9 avril 2021, les actions menées dans la commune.
Patronnée par le Gouverneur de Hauts-Bassins représenté par le Haut-commissaire Lamine Soulama, la journée de redevabilité du maire de la commune de Bobo-Dioulasso a connu la participation de représentants de la population bobolaise et des forces vives de la commune. Aussi bien au niveau de la ville de Bobo-Dioulasso, que des villages rattachés. Des responsables administratifs et des notabilités coutumières et religieuses ont répondu présents, pour suivre le bilan présenté par le maire depuis qu’il occupe ses fonctions à la tête de la commune. Deux homologues du maire ont été associés à la cérémonie d’ouverture et aux échanges : les maires de la commune de Houndé (Bourahima Dissa) et de Dori (Aziz Diallo). Le maire Bourahima Sanou a placé son action sous le signe d’un dynamisme au travail qui ne soit pas attentiste, mais basé sur l’effort et l’initiative locale. C’est en ce sens, dit-il, qu’il a admiré le travail réalisé par ses collègues invités. Une œuvre collective qui ne peut réussir qu’avec l’implication de la population entière dans le processus de développement.
Aziz Diallo, maire de Dori, a salué la tenue de cette journée de redevabilité et exprimé leur reconnaissance en tant que maires invités. « Notre développement ne viendra pas d’ailleurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’actions communes et la collaboration entre communes. Et de conclure : « ce cadre de redevabilité est quelque chose de très importante. J’en félicite le maire. On parle de développement participatif et endogène, mais tant que des actions ne sont pas menées pour faciliter cela, ce développement ne peut se réaliser. Ce cadre d’échanges favorise la participation citoyenne au processus de développement ».
Devoir de transparence
Le Haut Commissaire Lamine Soulama a également salué l’initiative du maire pour ce courageux exercice auquel tous les responsables n’acceptent pas de se soumettre.
D’autant plus que ce n’est pas la première fois que Bourahima Sanou accomplisse ce devoir de transparence face à ses administrés, leur permettant ainsi de comprendre ce qui se passe dans la commune pour y participer. Les responsables coutumiers s’en félicitent également, assurant la commune de leurs bénédictions. Toutes les principales confessions religieuses de la commune ont marqué leur intérêt par la présence effective de leurs représentants. C’est ainsi que l’Archevêque Paul Ouédraogo a qualifié de « très bonne » l’initiative du maire Bourahima Sanou : « un maire doit comprendre qu’il est élu pour un service en faveur de la population de sa commune. Il prend des engagements lorsqu’il est investi, et c’est bon qu’il ait l’idée, lui-même, de rencontrer ces populations pour leur rendre compte de ce qu’il a pu faire ».
Pour l’homme d’église, il s’agit pour les leaders religieux, qui sont en contact avec ces populations, de servir de personnes-ressources dans le sens de participer à mieux combler les attentes de ces populations. Ce à quoi devrait aussi servir les futures rencontres ciblées inscrites à l’agenda du maire.
Sibiri SANOU