Houndé Gold Opération: les travailleurs demandent « la tête » du DG et de ses collaborateurs

Depuis le dimanche 21 janvier, les travailleurs de Houndé Gold Opération filiale du groupe Endeavour Mining observent un arrêt de travail. Ce lundi 22 janvier, c’était au tour de la communauté locale d’exprimé son mécontentement vis-à-vis de la société.

Partis en grève le dimanche 21 janvier 2024 vert 5h du matin pour demander de meilleure condition de vie et de travail notamment la revalorisation salariale, la revendication d’une assurance santé et de prime de navette selon notre confrère de Ouest info.bf, les employés sous contrats directs avec la mine ainsi que ceux en situation de sous-traitance, demandent désormais la démission de leur Directeur général. Aux dernières nouvelles, la liste des revendications, qui s’articulait autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail s’est allongée avec le départ du DG de la mine et certains de ses collaborateurs qui sont pour la plupart des managers de département qui est exigé avant toute tentative de négociation. Dans la matinée du lundi 22 janvier 2024, la communauté locale aurait à son tour remis une plateforme revendicatrice vis-à-vis de HGO au Haut-Commissaire de la province du Tuy. A noter que les revendications sont adressées à la société comme on peut le constater sur le formulaire. Dans sa plateforme, la communauté locale dit subir depuis près de six (06) ans le traumatisme, le chaos et ne peut plus supporter de voir sacrifier sa vie et celle des générations futures. Pour elle, Le constat laisse voir que l’enjeu du projet Houndé Gold est plus économique que social et environnemental.
« Face à cette situation intolérable qui est la nôtre, voici donc des revendications que nous soumettons à votre examen », peut-on lire dans la circulaire adressée au la direction de HGO dont une copié a été remise au Haut-commissaire de la province du Tuy.
– Employabilité des jeunes issus directement de la communauté locale impacté,
– Formation professionnelle des jeunes issus de la communauté locale ;
– Surexploitation des ressortissants locaux dans les postes sous qualifiés (Travailler trois (03) a quatre (04) ans dans les postes sans avoir le contrat)
– Autonomisation des femmes à travers la mise en place de micro-projets,
– Vibration des habitations et nuisances sonores liées au dynamitage et aux bruits des engins lourds ;
– Risque de contamination des cultures situées aux abords de la route principale reliant le site de Houndé a ceux de Kari ; Bouéré (usage de produits chimique pour faire du sol) ;
– risque d’inondation des champs situées aux abords de ladite route principale (déversement directe des eaux de pluies de la route située à une certaine hauteur par rapport à la surface des champs créant par moment des inondations) ;
– pollution excessive de l’air suite à la poussière soulevée par le mouvement des engins pour rallier les différentes fosses et celle liée aux dynamitages qui d’ailleurs contiennent des produits chimiques tel que : l’ammoniaque et l’acide nitrique ;
– laxime dans la mise en œuvre des projets de restauration et de réhabilitation progressive des différents sites exploites… sont entre autres, les revendications de la communauté locale face à la direction générale de HGO

Aymeric KANI