La Coalition des organisations de la société civile a animé une conférence de presse le 23 septembre 2020 à Ouagadougou. Il s’est agit pour elle de présenter les principales recommandations suite à l’analyse des différentes inégalités au Burkina et attirer l’attention de l’opinion publique.
Cette conférence de presse rentre dans le cadre de la campagne initiée par la coalition des organisations de la société civile intitulée « Agir contre les inégalités ». Pour le secrétaire exécutif du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG), Sylvestre Tiemtoré, les inégalités sont une réalité au Burkina Faso et touchent tous les secteurs d’activités. Faisant ainsi du pays une « Nation à double vitesse » où la redistribution équitable des richesses et la croissance inclusive peinent à être pour tous. C’est dans le but de réduire ces inégalités que des OSC ont initié cette campagne. Elle vise à influencer l’élection présidentielle de novembre 2020, en demandant aux candidats de reconnaitre les causes et les conséquences de ces inégalités et de s’engager à les réduire en intégrant les propositions de mesures fortes formulées par la société civile dans leurs programmes. Une cérémonie officielle de signature d’engagement solennel est prévue le 25 Septembre prochain à Ouagadougou avec une dizaine de responsables de partis politiques. Le contenu de la campagne a été présenté à la presse par les initiateurs. De cette présentation, il ressort du rapport 2019 d’OXFAM que 20 % des Burkinabè les plus aisées concentrent 44 % des revenus, tandis que 80 % se disputent les 56 % restants. Et dans les zones rurales, 47,5 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté contre seulement 13,7 % en milieu rural. Cela se fait ressentir au niveau de l’éducation où on enregistre un taux brut de scolarisation au primaire de plus de 100 % de 2018 à 2019 dans les grandes villes, contre seulement 82,3 % dans la région du Sud- Ouest ; 61,9 % dans la région de l’Est, et seulement 28,2 % dans le Sahel. Le rapport relève également une faible représentation des femmes au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
Awa Cécile BANGARE (Stagiaire)