C’est sous une pluie diluvienne que les habitants de la capitale se sont réveillés ce 31 août 2020. Les données météorologiques ont fait état de près de 36,8 mm d’eau recueillie.
En cette période pluvieuse, les inquiétudes naissent pour les populations, surtout celles qui habitent dans les « quartiers à risques ». La plupart d’entre elles ont toujours en mémoire les inondations du 1er septembre 2009 où plus de 300 mm d’eau avaient été enregistrée dans la capitale. Cependant, les dégâts causés par la pluie du 31 août dernier ne sont pas négligeables. Ils sont encore visibles dans les quartiers tels que Rimkiéta, Kilwin et environs. Des murs d’habitation effondrés, des magasins et domiciles inondés. Constat. Au vu de cette sinistre situation, on se pose la question de savoir si l’on a tiré des leçons des malheureuses inondations de 2009, ce que fait l’Etat pour ces populations en détresse ? Nul doute que les responsabilités sont partagées. D’une part, au niveau des populations, on assiste à une occupation anarchique de zones inondables. Comment peut-on bâtir des constructions dans des zones de passage naturel d’eau et espérer ne pas être envahi par les eaux en saison pluvieuse ? Le paradoxe est que, là où il y a des caniveaux, on constate l’incivisme des citoyens qui ne se gênent pas à y déverser leurs ordures ménagères dès que le ciel s’assombrit. D’autre part, la responsabilité de l’Etat est engagée. Il y a un manque criard de canalisations dans la ville pour l’évacuation des eaux. Pour les années à venir, le gouvernement et les autorités communales doivent prévenir en délocalisant les populations des zones inondables sur « des terres plus sûr ». Quant à la population, elle suivre les instructions du gouvernement, œuvrer à l’entretient des installations (caniveaux) et opter pour des gestes éco-citoyens.
Awa Cécile BANGARE (stagiaire)