Le Maréchal Itno en vrai chef de guerre au Sahel

Le président tchadien, Le Maréchal Idriss Itno Deby n’a pas seulement pris la présidence du G-5 Sahel. Il a aussi pris la Direction des opérations militaires, notamment dans la zone des trois frontières (Burkina Faso-Mali-Niger) et le bâton de celui qui va mobiliser la communauté internationale à soutenir les actions de développement au Sahel. Il l’a fait savoir à l’ouverture du sommet qui a réuni les  15 et  16 février à N’Djamena les cinq chefs d’Etat de l’organisation. Ainsi, le Tchad va envoyer 1200 soldats dans cette partie du Sahel où le Mali, le Niger et le Burkina Faso peinent à assurer la sécurité. Car, c’est pratiquement dans cette zone que les groupes terrorismes semblent avoir élu domicile.

En effet, Idriss Deby ne pouvait donner un aussi bel exemple qui consiste d’abord pour les pays africains à trouver par eux-mêmes les solutions aux propres préoccupations de leurs populations. En attendant donc que des soutiens militaires viennent d’ailleurs, il faut aller sur le terrain et se battre. Et c’est ce que Le Maréchal a fait. Non pas à travers des mesurettes qui n’auront pour conséquences que d’exposer les populations civiles, mais à travers le déploiement de véritables forces militaires. Car véritablement, même si la guerre contre le terrorisme est asymétrique, elle ne peut se faire aussi mollement que l’on le voit dans certains de nos pays. Du reste, les pays qui sont engagés à apporter des soutiens n’ont cesse de répéter que les armées des pays africains en lutte contre le terrorisme seront toujours en première ligne. Eux n’apporteront que soutien logistique et financier dans le cadre des actions humanitaires et de développement. C’est ce que les Etats-Unis, et bien d’autres pays occidentaux sont en train de faire au Sahel.

Ensuite, Le Maréchal Idriss Deby a martelé que les pays qui ont fait des promesses de soutien pour le retour de l’Etat dans les zones de terrorisme, doivent tenir leurs engagements en crachant tout de suite dans le panier commun. C’est là que se posent les difficultés car, apparemment les pays donateurs ont toujours été réticents. En tout cas, ils ont toujours trainé le pas quand il s’agit de financer véritablement les actions de développement dans la zone du Sahel, pour des raisons qu’eux-mêmes peuvent certainement mieux expliquer. Il faut noter que des efforts sont faits. Mais ils restent insuffisants. D’où l’appel pressant d’Idriss Deby et des autres chefs d’Etat.

C’est dire donc que la lutte contre le terrorisme au Sahel est toujours loin d’être gagnée. Les pays concernés doivent doubler d’effort ; évidemment avec le soutien de la communauté internationale. Le terrorisme étant international, il n’y a qu’avec des actions concertées qu’on peut en venir à bout. Comme quoi, si N’Djamena est une avancée dans la lutte, il reste entendu que beaucoup d’autres efforts sont encore à fournir. Et c’est là que certains n’hésitent plus à dire haut et fort qu’il faut dialoguer avec les groupes terroristes. Il semble que nous y sommes déjà !

Dabaoué Audrianne KANI

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