L’insalubrité dans la ville de Sya pendant les festivités est de plus en plus récurrente. La responsabilité est partagée entre la municipalité et les vendeurs de bétails.
Jusqu’à preuve de contraire, les célébrations des différentes festivités Ramadan, Noël,Tabaski et la Pâques, constituent les périodes de forte consommation deviande. Bien évidement pour qu’il y ait une forte consommation de la viande, il faut forcement une vente massive d’animaux. A l’orée de ces différentes festivités, plusieurs artères de la ville sont transformées en des points de ventes par les commerçants de bétails, de poulets et autres animaux domestiques.
Ces points de ventes propres avant leurs occupations, deviennent insalubres rendant ainsi la circulation désagréable et la ville salle. La municipalité faut-il le rappeler, a dans un communiqué interpellé les vendeurs en leur indiquant un site. Mais visiblement, ce communiqué semble être tombé dans l’oreille d’un sourd. Les vendeurs comme d’habitude, ont occupé les artères, les transformant en poubelles.
Que pourrait bien expliquer une telle persistance dans ces actions, qu’on peut qualifier sans hésiter d’incivisme ? Ils doivent nettoyer celles occuper illégalement ne serait-ce que par patriotisme ou à défaut regagner le site indiqué par la municipalité. Faut-il attendre des opérations de déguerpissement et de saisie d’animaux comme ce fut le cas à Ouagadougou, pour que ces citoyens prennent conscience ? De passage sur quelques sites spontanés, le constat est alarmant notamment devant la pharmacie Hayatt. A ce niveau non seulement la devanture est salle. En plus, l’entrée de la pharmacie est quasiment bloquée, ne laissant aucun passage pour y accéder.
Selon une des gérantes de la pharmacie ayant requis l’anonymat, «les clients n’arrivent pas à accéder à la pharmacie, même ceux qui nous livrent les médicaments se plaignent. A l’approche de la fête, ils ne viennent plus parce que les vendeurs s’installent à une semaine de la fête. Ils salissent la devanture sans la nettoyer avant de partir et y abandonnent quelquefois les poulets morts.
Souvent on a peur qu’on vole nos engins. Un mouton a une fois fait tomber un riverain, on a dû appeler l’ambulance pour le secourir. Franchement, c’est compliqué. La solution serait que la commune trouve un site pour qu’ils puissent se retrouver et exercer leurs activités».
Mohamed Roland YO/ Stagiaire