Littératures d’Afrique noire : Le goût littéraire à l’heure du numérique

La 4ème édition des littératures d’Afrique noire est officiellement ouverte depuis ce mercredi 17 mars 2021 à Bobo-Dioulasso. Les intervenants à la cérémonie ont mis l’accent sur le défi de la numérisation du livre.

L’Ambassadeur Luc Hallade assure la biennale de son soutien

En guise de cérémonie d’ouverture de la quatrième biennale des Littératures d’Afrique Noire, une soirée sobre, mais «haut de gamme» à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Des discours officiels, mais aussi des animations musicales ont agrémenté la soirée. L’on a pu se régaler avec l’expression d’un vrai talent de conteur moderne nourri à la «fable»  traditionnelle africaine, et du slam de beau texte, dit par une jeune prodige, sous la direction de l’artiste Smarty venu qui pense à la relève. On ne devrait pas s’inquiéter de ce côté, la salle étant à moitié pleine d’élèves, d’étudiants, de jeunes amoureux de l’art, de la culture, et de la littérature. « Il faut donner l’exemple en orientant les enfants vers les bibliothèques et en les encourageant à lire », exhorte Bernadette Sanou/Dao, marraine de la présente édition.

L’écrivaine Bernadette Sanou/Dao, marraine de la 4ème biennale des littératures d’Afrique

Selon l’Ambassadeur de France Luc Hallade, le numérique est un formidable progrès qui ne doit pas tuer l’indispensable lecture. « La lecture est un moment de détente, de découverte, d’apprentissage des mots et de la langue, de l’univers des écrivains. C’est un enrichissement personnel phénoménal», soutient le diplomate français. Pour l’écrivaine Berdanette Sanou/Dao, il n y’a pas lieu de désespérer d’une perte du goût de la lecture chez ces jeunes âmes. « Des centaines de livres seront distribués à l’occasion de cette édition de la biennale. Les enseignants pourront s’en servir dans leur travail avec les élèves en classe. C’est sûr que cela va booster la lecture dans nos écoles. Nous avons là des livres d’auteurs africains et africaines de très bonne facture et cela va aider à la lecture dans nos écoles au Burkina à travers le projet de réseau d‘échanges entre les écoles. Je ne crois pas que les élèves aient perdu le goût de la lecture », dit-elle.

Parmi les invités à la soirée, des professeurs d’université, des coopérants culturels, des personnalités intellectuelles comme Anselme Titianma Sanou, l’Ambassadeur de France au Burkina, l’écrivaine burkinabé Bernadette Sanou/Dao, le Gouverneur des Hauts-Bassins Antoine Atiou.

Sibiri SANOU