La période des mangues est attendue dans le mois de mars, mais depuis la période de décembre à février 2021, les mangues sont disponibles dans la ville de Bobo. Au marché de fruits et légumes de Bobo, nous avons rencontré des vendeuses et clientes des mangues. Voici le constat !
De nombreuses personnes surtout les femmes, évoluent dans la filière mangues au marché de fruits et légumes. On y trouve plusieurs qualités de mangues comme les mangues greffées, les lipinces, ordinaires… Selon Aïcha Barro, une vendeuse de mangues, « nous sommes en période précoce des mangues. Nous avons commencé à vendre depuis le mois de décembre 2020. Nous sommes nés trouver nos parents dans cette activité. Grâce à cette activité, nous arrivons à subvenir à nos besoins. Nous avons payé des motos, des vêtements et bien d’autres choses. Comme difficultés, il y a certaines mangues qui pourrissent en cours de route à cause du soleil. Ce qui nous occasionne d’énormes pertes ». « Au départ, nous achetons les mangues non mûres. Puis nous utilisons du carbure pour les mûrir au bout de trois jours. Nous vendons le gros carton à 13.000 FCFA », a-t-elle expliqué.
Selon Safiatou Ouattara, vendeuse de mangues totalisant plus de 30 ans d’activité, « j’arrive à subvenir aux besoins de la famille et à payer les frais de scolarité de mes enfants. Actuellement, le marché est morose faute de pluie. Comme toute activité, les difficultés ne manquent mais essayons de faire avec ». Une autre vendeuse de mangues, Aminata Traoré partage le même avis. «Cela fait plus de 15 ans que j’exerce cette activité. Je suis née trouvé que la maman était dans la vente des manques et j’ai pris l’initiative de me lancer dedans. Je prends les manques à Toussiana pour les revendre à Bobo. Cette activité est peu rentable. Les difficultés sont énormes, mais nous le faisons pour ne pas rester à la maison. Nous interpellons le gouvernement à réglementer le secteur », déclare Aminata Traoré. Elle soutient que c’est pendant l’hivernage qu’elles rencontrent d’énormes difficultés avec les mouches blanches et les chenilles qui s’attaquent aux manques. Elle exhorte le gouvernement à diminuer le prix du droit des marchés qui varie de 3000 à 6000 FCFA.
Clémentine Zongo, cliente venue pour acheter les mangues pour les revendre dans son quartier, trouve que le prix des manques est abordable et espère faire de bonnes affaires.
Ben Alassane DAO
Casimir Seyram KAVEGUE