Mineures en détention à Bobo-Dioulasso : 90% de cas liés à la consommation de la drogue

À la maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB), 90% des mineurs (âgés de moins de 18 ans) sont incarcérés pour des faits de consommation de stupéfiants, en l’occurrence de la drogue. Pourtant, le gouvernement et certaines structures fournissent des efforts à travers des panels pour prévenir la situation des jeunes qui se livrent à la consommation de ces stupéfiants.

Malgré les campagnes de sensibilisation, ces jeunes surtout les mineurs, continuent de se livrer à la drogue. Même étant à l’intérieur de la maison d’arrêt, ils bénéficient toujours de l’accompagnement, des conseils et de la sensibilisation sur les conséquences liées à la consommation de ces stupéfiants. En effet, lors d’une séance de sensibilisation au profit une vingtaine de mineurs détenus à la date du 10 juillet 2023, un éducateur de la place en service de l’action sociale de la maison d’arrêt et de correction explique. « La consommation de la drogue est une pratique récurrente chez la frange jeune de la population. Et pourtant, elle est nuisible pour la santé physique et mentale. Par exemple, la consommation de la drogue peut développer des maladies telles que les cancers des poumons, de la gorge et même la folie. En dehors des maladies, l’auteur peut se retrouver en prison pendant au moins trois ans ou plus », soutient-il. Toujours selon l’éducateur, « l’objectif principal de cette conférence est d’aider ces mineurs à se départir de la drogue après leur sortie de prison afin qu’ils puissent mener une vie saine ». À la fin, les mineurs disent être conscients des dangers liés à la consommation de drogue. Ils disent avoir pris bonne note et promettent de ne plus s’adonner à la drogue. « Je ne souhaiterais plus revenir ici à cause de la drogue. A ma sortie de la prison, je vais adopter un bon comportement afin de devenir utile pour la société. Je ne vais plus me retourner vers la drogue et j’appelle les autres camarades à se départir de la drogue », lance un mineur.

Ben Alassane DAO