Nouveau gouvernement Dabiré II : Les trois indications du président du Faso sur la composition

Fort de 33 membres dont 3 ministres d’État, 7 ministres délégués, le nouveau gouvernement du Burkina Faso après les élections législatives et présidentielle, a fait sa rentrée ce lundi 11 janvier 2021. A l’issue, le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré s’est prononcé sur la composition du gouvernement, les indications que le président du Faso a donné et la fusion de certains ministères.

Photo de famille des membres du nouveau gouvernement

Le nouveau gouvernement a pour mission selon le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré de conduire les actions du président du Faso pour ce deuxième mandat. Pour lui, lorsque le président du Faso lui a renouvelé sa confiance, il lui a donné trois indications. La première c’est d’inscrire la composition du gouvernement dans la dynamique de la continuité qui a été celle qui a prévalu à son élection, le 22 novembre dernier. Cette continuité doit être bâtie sur la stabilité. C’est pourquoi le gouvernement est constitué de  23 ministres, 7 ministres délégués, 3 ministres d’État, avec une institution placée auprès du président du Faso, à savoir le ministre d’État auprès de la présidence du Faso chargé de la Réconciliation nationale. La deuxième orientation, selon Christophe Joseph Marie Dabiré, est la mise en place des grandes réformes pour lesquelles il a pris des engagements avec la population. Ces réformes portent sur la réconciliation nationale, la réforme foncière et  immobilière, la reforme de l’administration publique et sur la réforme des rémunérations. Selon le Premier ministre, le président du Faso a aussi indiqué que la mise en œuvre de ces différentes réformes devrait prendre en compte deux considérations. Le dialogue politique qui a prévalu pendant tout son premier mandat et le dialogue social qui doit être perpétué avec les partenaires sociaux pour s’assurer un climat social serein pendant la mise en place de ces réformes.

Le président Roch Marc Christian Kaboré lors de la première session

La troisième indication qu’il a donnée c’est la nécessité de poursuivre et de  renforcer les actions qui ont été entreprises au cours du premier mandat de manière à ce qu’il y ait une continuité des acquis de développement économique et sociaux au niveau des différentes secteurs stratégiques de notre pays. C’est en fonction de cela dira-t-il,  « que nous avons choisi les hommes et les femmes, chargés  de la mise en œuvre de ce programmes ».

Une ouverture politique

Le Premier ministre ira plus loin en disant « nous avons fait une ouverture politique en allant assurer le renforcement du dialogue politique pour  poursuivre avec les autres forces qui ne sont pas associées. C’est ainsi que le poste de ministre d’État auprès du président du Faso chargé de la Réconciliation nationale a été confié à celui qui a assuré pendant un long temps, la  présidence de l’opposition politique. Le président Diabré a accepté de s’associer aux actions du gouvernement pour accélérer le processus de réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Nous avons fait en sorte que d’autres forces politiques puissent s’associer à nous, pour la mise en œuvre d’un certain nombre de grands chantiers et élargir les compétences du ministère chargé de l’Urbanisme et de l’Habitat, à la question de la ville ».

En effet, la question foncière doit nécessairement contribuer à faire en sorte que la politique en la matière puisse être solide et répondre aux préoccupations de l’ensemble de la population.

La relecture du code foncier comme impératif 

Ce département devait être conduit par des personnes qui ont la maîtrise juridique de ces questions. « C’est pour cela que nous avons fait appel au président de l’UNIR/PS, qui prend cet aspect de la question pour que nous puissions avancer sur la relecture du code foncier, du code immobilier et la mise en œuvre d’un certain nombre de politiques concernant la ville », a ajouté le Premier ministre. « Nous avons décidé d’étendre les compétences de certains ministères à d’autres activités pour tenir compte du programme que le président du Faso a annoncé », a souligné Christophe Dabiré. « Et le premier élément, c’est  au niveau de la politique agricole où  nous avons estimé,  note le Premier ministre, qu’elle doit aller au delà de l’aménagement du territoire pour prendre en charge la question de  la mécanisation ».  Il a continué en soulignant que « nous avons estimé qu’il était bon de regrouper le ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie pour lui donner assez de consistance ». A ce ministère, le gouvernement a adjoint un ministre délégué pour prendre en charge la question minière et celle des carrières. Le gouvernement a aussi jugé bon d’accorder de l’importance au développement de l’Artisanat avec un ministre délégué qui s’occupe de cette question.

Firmin OUATTARA

Aïcha TRAORE

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