Pénurie d’eau à Bobo-Dioulasso : Un trouble sommeil pour la population

Les coupures intempestives d’eau sont récurrentes dans plusieurs quartiers de la ville de Bobo-Dioulasso. Hier, ils étaient encore nombreux dans les bornes fontaines à la recherche de l’or bleu.

Ils attendent depuis des heures pour se procurer d’eau

L’accès à l‘eau potable constitue un casse-tête pour nombre de ménages à Bobo-Dioulasso. Les coupures d’eau sont fréquentes dans plusieurs secteurs de la ville. Elles peuvent durer deux, voire trois jours. Au secteur 25 comme à Sarfalao au secteur 17, nombreux sont les ménages qui attendent depuis quelques jours pour se procurer d’eau. De passage dans le secteur ce jeudi 3 septembre  2020, notre équipe de reportage a aperçu un attroupement de femmes à une borne fontaine, non loin du Lycée Maranatha. Munies de barriques, de bassines et de seaux, chacune d’elles attendait son tour pour se faire servir. Sandrine Sanou, une jeune dame assise sur ses bidons explique : « cela fait 4 jours que nous n’avons pas d’eau à la maison. La réserve est finie et l’eau de pluie que j’ai recueillie est aussi finie. Chaque fois, c’est le même problème que nous vivons. Lorsqu’il y a coupure d’eau, on passe la nuit à la fontaine et parfois on rentre bredouille ». La situation est aussi mal vécue par Fatimata Coulibaly qui dit attendre depuis 5 h du matin. « Depuis 5h, je suis à la borne fontaine. Jusqu’à présent, je n’ai pas encore eu la moindre goutte d’eau alors qu’il est presque 8h et 11 personnes sont devant moi dans le rang », se plaint-elle. Selon la gérante de la borne fontaine, « il arrive très souvent que la pression de l’eau baisse et certaines personnes y passent la nuit dans l’espoir d’avoir un peu d’eau pour rentrer chez elles. Quand les gens sont nombreux, généralement des disputes éclatent entre eux et en pareilles circonstances certains sont obligés de rejoindre d’autres quartiers pour se ravitailler ». Raison pourquoi, elle invite les services de l’ONEA à trouver une solution durable aux pénuries d’eau en optant pour une distribution équitable de l’eau car, dans certains quartiers, le problème d’eau ne se pose pas.

Alatevi Elise GAGBA