Préparatifs de la fête du Ramadan : Tailleurs et coiffeuses font heures sup

La fête de Ramadan s’annonce à grand pas. Bon nombre de personne du secteur informel sacrifient leur sommeil afin de pouvoir respecter les délais et profiter de ce temps pour engranger plus de revenus. C’est le cas des tailleurs et des coiffeuses. Nous avons rencontré quelques acteurs du domaine à moins d’une semaine de la fête. C’était ce 17 avril 2023 à Bobo-Dioulasso.

A l’orée de la fête de Ramadan, nombreuses sont les personnes qui veulent être belles. Ainsi, elles s’attachent les services d’un tailleur et/ou d’une coiffeuse afin d’avoir fière allure. Depuis 2005, Seydou Héma, la trentaine révolue, lui, s’est spécialisé dans la couture dame et est aidé par six apprentis. Au seuil de la fête du Ramadan, notre tailleur se retrouve avec beaucoup de complets à coudre. « Nous sommes obligés de veiller pendant ces deux jours pour respecter les rendez-vous », atteste-t-il. Contrairement aux années précédentes, il dit n’avoir pas assez d’affluence. « J’entretiens de bonnes relations avec les clientes et j’arrive à m’occuper de la famille grâce aux retombées de ce métier », laisse-t-il entendre.

Pour M. Héma, les délais de son travail sont de deux semaines contre payement d’une avance ou pas. À l’écouter, comme dans tout métier, « il y a beaucoup de problèmes tels que le non-respect des délais lié aux maladies ou à d’autres activités ». Ce père de trois enfants, dit avoir appris ce métier auprès de son papa tailleur à ses temps libres après l’école, les congés et les vacances avant de mettre fin définitivement à son cursus scolaire en 2005. « En 2005, j’ai arrêté les cours en classe de 6e suivi d’une formation en couture avant d’ouvrir mon propre atelier dénommé Ciseaux d’or, en 2010 », affirme Seydou Héma.

Autre zone, autre activité. Awa Sanogo, mère de trois enfants, elle, est propriétaire d’un salon de coiffure. Elle l’a ouvert il y a de cela quatre ans, avec le concours de son mari. « C’est mon mari qui m’a encouragée en payant la formation de deux ans pour moi », déclare-t-elle. En ce temps de fête, elle dit avoir assez de clientes par rapport à l’année dernière et entretient de bonnes relations avec elles. Claire Ouédraogo, l’une d’entre elles, se réjouit de son accueil et de son travail bien fait.

En plus de la formation, Awa Sanogo affirme avoir suivi un apprentissage de deux ans pour bien maîtriser le métier. Grâce aux revenus de cette activité, notre interlocutrice dit pouvoir subvenir à certains de ses besoins.

Norrockom Edwige KAM

Yéli Valentine KAM/Stagiaires

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