Le Faso Autrement a tenu le 15 août 2020 à Ouagadougou son 2 ème congrès ordinaire consacré à la relecture de ses textes et à l’investiture de son candidat pour les élections présidentielles de novembre 2020. C’est le Dr Ablassé Ouédraogo qui a été investi candidat.
Lors de son 2ème congrès ordinaire placé sous le thème « Les Burkinabè bâtissent le Burkina Faso (les 3 B) », le parti politique Le Faso Autrement a officiellement investi Ablassé Ouédraogo candidat à l’élection présidentielle de novembre 2020. En plus des présidents des partis de l’opposition politique tels que Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, des organisations de la société civile, des représentants de la majorité, ils étaient plus de 2000 congressistes venus des quatre coins du pays à prendre d’assaut le palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané pour assister à l’investiture d’Ablassé Ouédraogo.
Dans son discours d’investiture, le candidat investi n’a pas manqué du fustiger le bilan du pouvoir actuel qui est selon lui « catastrophique à tout point de vue ». Pour cela, Ablassé Ouédraogo estime que l’élection du président en novembre 2020 donne l’occasion au peuple burkinabè de mettre fin à cette situation tragique. C’est pour cela que son parti affûte ses armes pour être en ordre de bataille et réussir ces élections couplées législatives et présidentielle du 22 novembre 2020. Il n’a pas également manqué de dénoncer la décision du Conseil supérieur de la communication (CSC) par rapport à la campagne déguisée qui selon lui « empêche les partis politiques de l’opposition de rencontrer leurs militants ».
Tout comme Ablassé Ouédraogo, certains partis politiques n’ont pas également manqué de dénoncer cette loi qui limite l’opposition dans ses activités alors que le parti au pouvoir à travers le bilan du Plan national de développement économique et social (PNDES) se prêterait à une campagne déguisée, selon eux. Par ailleurs, il a démontré que la décision du Conseil supérieur de la Communication (CSC) n’est pas une bonne interprétation de la loi parce qu’elle autorise les activités gouvernementales à se poursuivre alors que la loi dit autre chose. Et c’est la raison pour laquelle l’opposition est en train de s’organiser et il n’est pas exclu qu’elle attaque en justice la décision du CSC.
Avant la désignation du candidat, les congressistes ont dans la matinée procédé à la relecture des textes organisationnels du parti, des statuts et règlement intérieur, à l’examen et à la validation du programme de société intitulé « Ensemble, les Burkinabè bâtissent le Burkina Faso » (les « 3 B ») et sur les préparatifs des élections législatives.
En rappel, Le Faso autrement a été créé en septembre 2011 avec pour idéologie, le libéralisme et est membre du Réseau libéral africain. Ablassé Ouédraogo, président du parti et candidat à la présidentielle de novembre 2015, était arrivé en cinquième position sur les quatorze candidats en course, avec un score de 1,94% des voix. Le parti a cependant à son actif un député, une mairie et 87 conseillers municipaux.
Aïcha TRAORE