Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a entamé, le week-end des 28 et 29 mai 2021 à Ouagadougou, un nouvel épisode de sa vie avec la tenue de son 4ème congrès extraordinaire.
Le thème de ce rendez-vous extraordinaire était assez évocateur : « Refonder le Burkinabè nouveau sur le socle du développement endogène ». Victime des turpitudes des Burkinabè ou de ses propres turpitudes, le Parti de la renaissance nationale (PAREN) se caractérise, depuis pratiquement juin 2015, par des crises de direction qui secouent tout le navire.
Forts de cette situation à un moment décisif de la vie du parti, les congressistes à l’occasion de ce 4ème congrès, ont réfléchi sur la nécessite de prendre les dispositions nécessaires pour faire tenir le parti, le faire rayonner dans cette faune politique et surtout répondre à l’impératif de sa création ou changer d’apostolat par rapport à celui du départ. En outre, ce congrès a permis au parti de mettre en place son nouveau bureau avec à sa tête, Abdoul Karim Sango qui sera secondé par trois vice-présidents et plusieurs secrétaires.
Selon le président fondateur du PAREN, Laurent Bado, la situation est grave. Il demande aux Burkinabè et aux autres peuples africains de se lever. « Il nous faut un renouveau, il nous faut une véritable élite, c’est-à-dire des gars capables, qui souffrent pour leur père, pour leur mère.
Des gens qui pensent à l’avenir des générations à venir. Sinon actuellement, croyez-moi, je ne vois absolument rien », a-t-il réagi. D’après ses propos, la création du PAREN est un signal fort envoyé au monde pour lui dire qu’il y a une troisième voie de développement. « Parce que jusqu’ici, on n’a parlé que de deux voies, le socialisme et le libéralisme. On ne comprend pas, on a oublié que nous aussi, on avait un autre modèle. C’est ça le problème. Désormais soyez fiers ! Le PAREN vous dit que le Noir avait sa troisième voie, elle est plus pure, plus droite, plus radicale », a-t-il argumenté.
Développement endogène d’un Burkinabè nouveau
Karim Sango, le tout nouveau président du PAREN a, à son tour, appelé les Burkinabè à s’aligner derrière les grandes idées. Car dit-il, «ce sont les idées qui changent les choses et qui amènent au développement». Et à l’écouter, c’est ce qui fait la différence entre son parti et les autres formations politiques. Il a agencé qu’actuellement la politique se fait autour des grandes idées. Sur la crise dans le monde éducatif, Karim Sango appelle les élèves à la retenue. Par ailleurs, il encourage un dialogue franc et direct avec les différents acteurs pour une sortie de crise. Il soutient que son parti souscrit au processus en cours de la réconciliation nationale.
Au nom de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), Vincent Dabilgou, ministre en charge des transports, a salué la pertinence du thème choisi pour ce congrès. « Les enjeux de notre pays dans le développement sont immenses et les problèmes de développement en Afrique sont des problèmes complexes », a-t-il affirmé. Du côté de l’opposition, Ablassé Ouédraogo a félicité le PAREN pour la pertinence du thème. « Notre compréhension est que, partis de la majorité, partis de l’opposition, Burkinabè d’ici et d’ailleurs, notre seul dénominateur commun qui nous rassemble, c’est le Burkina Faso. C’est pour cela que le thème que vous avez choisi indique clairement la détermination du PAREN d’apporter sa contribution au développement durable de notre chère patrie, le Burkina Faso et nous vous félicitons », a-t-il commenté.
Odom YANOGO